Congo-Kinshasa: Répression de la marche de l'Opposition - Augustin Matata Ponyo crie à la dictature !

L'Opposition tenait mordicus à battre le pavé ce samedi-là. Fayulu, Matata, Sesanga et Katumbi étaient mobilisés comme un seul homme pour dénoncer notamment, la vie chère qui bat son plein sur l'ensemble du territoire national et l'absence totale de l'autorité de l'Etat. Malheureusement, ils ont été dispersés, au niveau de Kianza dans la commune de Ngaba, par les éléments de la Police nationale congolaise, qui ont usé de tous les moyens à leur possession pour faire échec à leur manifestation. Ces agents de l'ordre disaient avoir reçu l'ordre de disperser tout attroupement de plus de dix personnes au Rond-Point Super Lemba, où l'Opposition voulait bien débuter sa marche comme pour ignorer l'unique itinéraire lui imposé par le Gouverneur Gentiny Ngobila : Du Rond-point Sakombi à la Place YMCA.

Très affligé par le traitement de la police, le Sénateur et ancien Premier ministre Augustin Matata, qui représentait son parti à la marche, le LGD, a déploré une dictature à outrance dont l'auteur serait, à l'en croire, le Président Félix Tshisekedi. L'homme à la cravate rouge estime qu'il est temps de faire partir le régime en place. Il a dénoncé, en outre, un hold-up électoral en gestation, conséquence logique d'un processus électoral chaotique organisé par une CENI partiale.

«C'est un régime dictatorial comme vous le voyez. Même à l'époque du président Joseph Kabila, on a jamais vu ça. Les gens ont marché et là, on ne sait plus marcher alors que c'est une marche pacifique pour protester contre un processus électoral chaotique, contre la vie chère et contre l'oppression. C'est ce que nous sommes en train de vivre aujourd'hui. C'est inacceptable ! La marche voulait justement protester contre un processus électoral chaotique qui prépare justement le Président Félix Tshisekedi à prendre le pouvoir de force. La vie chère, tout le monde sait aujourd'hui, les gens sont impayés, il y a des gens qui ont 11 mois d'impaiement de salaire, le prix monte chaque jour, le taux de change se déprécie chaque jour, on ne peut pas avoir un régime qui ne fait que s'enrichir et la population ne fait que s'appauvrir, on n'a jamais vu ça. Il faut que ce régime s'arrête. Il faut que le processus électoral soit revu et que le processus puisse conduire à l'élection des candidats qui sont aimés par la population. On est en train de préparer un processus pour élire des gens qui sont détestés par la population», a indiqué le Géniteur de Leadership et Gouvernance pour le Développement.

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