Congo-Kinshasa: Course contre la montre !

A un peu moins de sept mois des élections en République démocratique du Congo, la Centrale électorale plante le décor de prochaines joutes électorales. Après l'avis favorable des experts mixtes d'audit externe du fichier électoral, la phase de l'enrôlement se conjugue désormais au passé. Aujourd'hui, cap sur la loi portant répartition des sièges.

En effet, après avoir remis au gouvernement l'avant-projet de ladite loi, l'Assemblé nationale s'y prépare en conséquence afin de doter la République de cet instrument juridique avant le 15 juin prochain. Délai qui coïncide avec la fin de la session de mars. Entretemps, dans un mois, soit le 25 juin prochain, va débuter les procédures pour la réception et le traitement des candidatures.

Les différentes parties prenantes au processus électoral, doivent déjà se renseigner sur les éléments constitutifs de leurs dossiers. Ce, alors que le gouvernement, pour sa part, ne lésine pas sur les moyens. Il est prêt à mettre à la disposition de la CENI des fonds nécessaires pour tenir les élections dans le délai constitutionnel.

Visiblement, le train des élections en RDC pour 2023 a atteint sa vitesse de croisière. Malheureusement, d'autres passagers ont souscrit de ne pas prendre place à bord. Officiellement, quelques membres du Front commun pour le Congo, partisans de la refondation de la CENI, ont appelé au boycott si leurs revendications ne sont pas prises en compte. Cette option n'ayant pas fait l'unanimité au sein de cette plateforme de l'ancienne majorité présidentielle, il y a des défections. Nombreux d'entre eux ont carrément fait allégeance à Tshisekedi, en intégrant l'Union sacrée.

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L'opposition se trouve presque dans la même situation. Après la marche du samedi 20 décembre dernier, c'est le rendez-vous aujourd'hui du sit-in au siège de la CENI pourtant déclarée Zone neutre. En attendant, Moïse Katumbi qui voulait se rendre dans le Kongo Central a été empêché. Ce n'est donc qu'une partie remise, le temps de se mettre d'accord sur quelques détails.

Le plus important, c'est que l'opposition doit disposer suffisamment des temps pour préparer les dossiers de ces candidats. La CENI est astreint à un chronogramme qui se conforme au délai constitutionnel. Le spectre du glissement s'éloigne un peu chaque jour du processus électoral.

Il est temps pour l'opposition de se rendre à l'évidence s'il veut prendre part au processus électoral dans les conditions actuelles étant donné que l'option d'une CENI réformée s'éloigne de plus en plus. La pression de la rue est importante pour créer la tension mais pour quel objectif et surtout jusque quand ? Quoi qu'il en soit, le calendrier de KADIMA est en passe de s'accomplir après avoir franchi les étapes importantes. Donc, que vogue la galère !

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