Afrique de l'Ouest: Cacao durable et conservation de la forêt en Afrique de l'ouest - Des parties prenantes se réunissent sous l'égide de l'UE et l'USAID

Quatre-vingt représentants d'institutions donatrices, de ministères, d'organisations de conservation et du secteur privé ouest-africain ont pris part le 17 mai 2023, à Monrovia au Liberia, à un atelier sur l'état d'avancement des initiatives et des outils favorisant la coexistence de la conservation de la forêt et du développement d'une culture de cacao respectueuse de l'environnement dans la sous-région.

La rencontre s'est tenue grâce à l'appui technique et financier du Programme d'appui à la préservation des écosystèmes forestiers en Afrique de l'ouest (PAPFor) financé par l'UE, et le Programme pour la Biodiversité et le développement à faibles émissions en Afrique de l'ouest (Wabiled) financé par l'Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid).

Des représentants de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), de l'Union du fleuve mano (Ufm) et de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (Cedeao) ont également pris part aux travaux.

De l'avis des organisateurs, l'atelier était particulièrement opportun puisqu'il s'agissait pour l'Union européenne (Ue), de rencontrer ses partenaires ouest-africains pour échanger sur la nouvelle législation qu'elle a récemment adoptée et qui vise à lutter contre la déforestation, et établissant des normes précises à respecter pour le cacao qui sera vendu dans son espace communautaire. Ce, conformément à l'appel de la Cedeao, appuyé par l'Usaid, pour une réponse mondiale ambitieuse à la situation critique de la biodiversité et la déclaration d'Abuja d'octobre 2022.

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Parce que dans l'ensemble, ces engagements déterminaient des domaines d'intervention stratégiques essentiels visant la lutte contre la perte de la biodiversité, la restauration des écosystèmes et la réalisation de la part des pays de la Cedeao de leur contribution à la désignation de 30 % de zones terrestres et océaniques comme zones protégées à l'échelle mondiale d'ici à 2030.

Quand les partenaires réitèrent leurs engagements

Lors de la session d'ouverture, Jerry Yonmah, directeur technique de l'Autorité de développement forestier du Liberia (Fda), a souligné que « conformément à la réforme de la législation nationale en 2006, la Fda était requise, au titre de la Section 9, d'assurer la protection de 1,5 million d'hectares de la forêt subsistant au Liberia ».

« Pour cette raison, le Liberia a proposé que les zones forestières aient un statut d'aires protégées. Ces aires se situent surtout dans le sud-est et le sud-ouest du pays. Les aires protégées du sud-est sont directement menacées par le développement excessif du secteur du cacao », a-t-il ajouté.

Quant à Laurent Delahousse, ambassadeur, chef de délégation de l'Union européenne (Ue) au Liberia, il a exprimé le satisfécit de son institution qui « accueille cette collaboration visant à créer une synergie avec des approches, des solutions et des actions complémentaires d'autres donateurs importants, tel l'Usaid. L'Ue intensifiera, à l'avenir, les opérations avec des partenaires privés animés du même esprit », a-t-il promis.

Le diplomate s'est dit heureux de voir que l'Ue encourage enfin une approche pluridisciplinaire pour la conservation. « Nous avons cherché à internaliser et intégrer la conservation et les préoccupations en matière de changements climatiques au secteur agricole et nous continuerons à le faire », a-t-il lancé.

Pour sa part, Conrado Garcia, responsable des ressources naturelles à l'Usaid au Liberia, a indiqué : « il est important d'attirer la participation du secteur privé pour nouer des partenariats et nous espérons aboutir à la coexistence durable du cacao dans la forêt et la conservation de celle-ci. Nous devons chercher des méthodes durables à long terme veillant à harmoniser le cacao, la foresterie, la biodiversité et les changements climatiques. »

Source: Usaid

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