Congo-Kinshasa: MIFDA - Carine Mbuaki Yembi, une expertise validée dans l'entrepreneuriat

«La plus vraie des sagesses, est une détermination ferme ! », a dit un jour le premier empereur des Français, Napoléon Bonaparte. Une expression concrétisée par l'une des femmes influentes de la République démocratique du Congo, membre du Mouvement international des femmes dynamiques d'Afrique (MIFDA) et entrepreneure. Madame Carine Mbuaki Yembi, c'est d'elle qu'il s'agit, affectueusement appelée «Maman Tic au Tac», pour les uns, «Maman sociale», pour les autres, qui a débuté dès l'âge de 10 ans, est passé d'une simple vendeuse des granulés de noix de coco grillés communément appelé "Niampoule" avec des biscuits pendant la récréation, dans son école, à une patronne de plus de 7 entreprises de ventes des vivres frais, avec plus de 90 employés en son sein. Cela, grâce à sa détermination, son souci de lutter contre le manque.

En effet, mère de plusieurs enfants, une femme battante de nature, Carine Mbuaki Yembi a, au cours d'une interview exclusive accordée au quotidien La Prospérité, révélé que ne pouvant pas supporter le manque à la maison, parce que sa famille en avait besoin, celle-ci a mis de côté son genre, son âge et son physique moins imposante jadis, pour aider ses pairs, tant soit peu de s'en sortir de la pauvreté. Cela était devenu son champ de bataille jusqu'à atteindre son objectif, et ce, malgré un parcours truffé d'autant d'embûches.

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«À 12 ans, je faisais des beignets et patates douces frites pendant de grandes vacances avant de passer au yaourt et « sain-glace. Et pendant que je préparais mes examens d'État, je pouvais cesser de le faire. Vivant chez mes tantes, je ne pouvais plus supporter la souffrance atroce que je traversais... Je me suis mise à vendre la friperie, soutenue par mon fiancé qui deviendra par la suite mon époux, à l'époque, qui m'aidait à écouler ces chaussures au Campus dans son cercle amical. Après quelques années de sacrifices, j'ai réuni un capital qui m'a permis de débuter d'abord dans l'immobilier avant de me mettre à l'habillement, commerce que j'établis avec Dubaï. Ainsi lancée dans les affaires, j'ai convaincu mon fiancé, qui me proposait de me chercher du travail, mais je lui fais comprendre que je ne travaillerai pas chez quelqu'un, car mon ambition, c'était de devenir Directrice de ma propre société », a-t-elle confié.

À l'en croire, après son mariage en 2008, Carine Mbuaki a d'abord ouvert une boutique d'habillements. Ensuite, elle s'est lancée dans le secteur des vivres frais, convaincue que cela était plus rentable que l'habillement. Plus de cinq années plus tard, elle sera sollicitée pour devenir Vice-présidente de l'Association des tenanciers des chambres froides (ATCF). En 2021, Carine Mbuaki rencontre Madame Mamie Mujanyi, présidente de MIFDA, avec leur projet dénommé "Tolia na talo malamu" (Ndlr : Mangeons au bon prix), que cette dernière appréciera beaucoup. Ainsi, ladite collaboration va s'en suivre jusqu'à ce jour. D'ailleurs, Carine Mbuaki assume le rôle de la 1ère Conseillère de MIFDA.

Grandes ambitions

C'est depuis 2020, sur une multitude des sollicitations de la population de son fief naturel notamment, le district de Lukunga et de la commune de Ngaliema en particulier, que Carine Mbuaki va se lancer en politique, afin de soutenir davantage sa lutte pour le bien-être de sa communauté. C'est ainsi que l'une des notables de cette municipalité s'est engagée avec la plateforme électorale : Union des femmes engagées pour la réélection de FATSHI (UFERF).

«Ma motivation s'articule sur les points ci-dessous : Combat pour l'interdiction du petit commerce aux étrangers (Indien, Pakistanais, Libanais, etc...) ; Avoir des entrepreneurs congolais dans le circuit de vente des vivres frais ; Lutte pour un équilibre juste de partage de richesse auprès de la population ; Combat pour une justice équitable ; Autonomisation de la gente féminine face à la concurrence économique (Encadrer les jeunes filles, filles-mères, etc....enfin de leur apprendre un métier) », a indiqué Carine Mbuaki.

Pour mener à bien sa lutte, celle que sa base appelle « maman Pene Pene» (Ndlr : Femme proche), à travers sa Fondation Carine Mbuaki Yembi (FOCAMY), ne cesse de venir en aide aux orphelins, aux vieillards, aux démunis de tous bords, en prenant notamment, en charge plusieurs enfants pour leur scolarité. Elle s'est également illustrée dans l'approvisionnement en eau par des forages pour le coin n'ayant pas d'eau potable, surtout dans les quartiers lointains (Lutendele, Kindele, Sanga-Mamba et tant d'autres), dans la municipalité de Ngaliema.

«Dans un proche avenir, je construirai un hôpital aux normes édictées pour la population de Ngaliema et des environs, pour un accès facile aux soins de santé primaires à proximité. Je me suis dit, être la porte ouverte pour les nécessiteux dans mon cercle», a-t-elle promis.

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