La magistrate Azna Bholah de la cour de district a accédé, dans son ruling du 25 mai, à la requête du Principal pharmacist Brijendrasingh Naeck, du ministère de la Santé, de rayer l'accusation provisoire de «public official using his office for gratification» qui pesait sur lui.
Elle a déclaré :«Après avoir examiné tous les éléments de preuve apportés et, à l'exception du procès-verbal sur lequel l'accusation s'appuie pour étayer les soupçons raisonnables formés lors de l'arrestation du requérant, aucun autre élément de preuve ne vient corroborer les faits objectifs et les circonstances que l'ICAC a considérés comme formant un soupçon raisonnable contre le demandeur.»
L'inculpation de ce haut cadre faisait suite à une enquête portant sur l'achat controversé de 1 million de pilules de Molnupiravir, d'un montant de Rs 79,84 millions, par le ministère de la Santé. La magistrate est d'avis que le fait que le demandeur, qui rend des comptes à ses cadres supérieurs au ministère de la Santé, ait recueilli des informations pour préparer un procès-verbal avec leur approbation et ait signé le procès-verbal, ne constitue pas un fait non équivoque de nature à créer un soupçon raisonnable. Elle a tenu à dénoncer des lacunes dans le témoignage de l'enquêteur.
«Ce qui est plus choquant (...) c'est son affirmation selon laquelle la plupart des officiers supérieurs du ministère sont si peu qualifiés qu'ils ne peuvent pas faire la distinction entre un Panadol et un Molnupiravir (..). Mais ils sont ceux qui sont à la tête du ministère pour approuver l'achat de médicaments pendant une période critique mondiale, à savoir la pandémie de Covid 19, à un moment où le taux de mortalité était alarmant», a-t-elle fustigé.
D'ajouter qu'il est important de noter que, d'après les éléments de preuve au dossier, bien que le Molnupiravir soit destiné au traitement des patients atteints de Covid 19, le demandeur a expliqué que le Molcovir est le nom commercial du Molnupiravir et que l'ingrédient pharmaceutique actif est le Molnupiravir, qui se trouve dans le Molcovir, similaire au Doliprane et à l'Efferalgan. «Je suis d'avis que l'ICAC est à l'étape d'une'fishing expedition' sur la base d'un simple soupçon. L'enquêteur lui-même a admis dans son contre-interrogatoire que le marché aurait pu être arrêté au niveau du DBC ou au deuxième niveau de vérification par le PS, ou encore au troisième niveau de vérification.» Pour toutes ces raisons, elle a ordonné l'abandon de l'accusation contre Naeck, représenté par Me Rajesh Unnuth.