La Banque africaine de développement qui tient ses Assemblées annuelles à Sharm El Sheikh en Egypte a présenté ce 25 mai 2023, son rapport financier et l'impact sur le développement.
Selon Bajabulile Swazi Tshabalala, vice-présidente principale de la Bad, en 2022, l'institution a investi 8 milliards de dollars (4 888 milliards de FCfa) dans des secteurs comme l'énergie, l'agriculture, l'eau et l'assainissement, l'industrie ou encore l'intégration africaine. Elle a précisé que 45% de ces investissements vont dans des projets liés au changement climatique. La vice-présidente de souligner que ces investissements ont inclus la facilité de production alimentaire d'urgence en Afrique pour un montant de 1,5 milliard de dollars en réponse à la crise alimentaire.
Bajabulile Swazi Tshabalala a fait savoir que l'appui de la Bad au secteur agricole a bénéficié à 2,9 millions de personnes en 2022. «Les investissements de la Bad dans le secteur de l'énergie ont également permis à 1,3 million de personnes supplémentaires d'accéder à l'électricité et 12,3 millions de personnes ont pu avoir accès à des services d'eau et assainissement améliorés. Par ailleurs, plus de 400 000 micro, petites et moyennes entreprises ont pu accéder aux services financiers grâce à l'appui de la banque, précise Mme Tshabalala. 2022 fut une année phare ; la banque y a réalisé son plus grand investissement pour un montant de 1,5 milliard de dollars », a détaillé la vice-présidente principale.
Concernant la lutte contre le changement climatique, elle a indiqué que la Bad a dépassé ses objectifs en allouant 45% de ses investissements annuels à la finance climatique, dont 68% pour le volet adaptation.
Prenant la parole, Kevin Kariuki, vice-président chargé de l'électricité, de l'énergie, du climat et de la croissance verte a déclaré que l'Afrique veut mobiliser 25 milliards de dollars en faveur du climat d'ici 2025, voire plus, en proposant un programme africain au Centre mondial pour l'adaptation au changement climatique.
« Au total, nous espérons arriver à mobiliser jusqu'à 37,5 milliards de dollars de finance climatique d'ici 2025 », a dit M. Kariuki. Selon lui, l'ambition est de capter jusqu'à 10% de la finance climatique d'ici 2030, contre 3% actuellement.
Intervenant lors de cette séance, Marie-Laure Akin-Olugbade, vice-présidente de la Bad chargée du développement régional, de l'intégration et de la prestation de services a expliqué que d'une part nous faisons face aux crises et d'autre part nous maintenons le rythme de mise en oeuvre des projets porteurs pour nos pays membres.