Akinwumi Adesina et les responsables des institutions régionales et continentales africaines main dans la main pour faire avancer l'Afrique

26 Mai 2023
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African Development Bank (Abidjan)
communiqué de presse

Le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina et les dirigeants d'organisations intergouvernementales et d'institutions africaines de financement du développement à l'issue de leur rencontre à Charm el-Cheikh, en Égypte le 25 mai 2023.

Le Groupe de la Banque africaine de développement et les institutions régionales et continentales africaines doivent continuer de travailler étroitement ensemble pour relever les principaux défis de développement du continent. C'est ce message de collaboration qui a marqué la rencontre du président du Groupe de la Banque, Akinwumi Adesina, et les responsables d'organisations intergouvernementales et d'institutions africaines de financement du développement, tenue jeudi à Charm el-Cheikh, en Égypte.

Placée sous le thème « Mobiliser des capitaux pour une infrastructure intelligente et une intégration plus poussée », la rencontre, la deuxième du genre que la Banque a organisée en marge d'Assemblées annuelles, a été saluée par tous les participants. Ils ont exprimé chacun en ce qui le concerne leurs principaux axes d'intervention et surtout la manière de collaborer.

Rappelant le rôle « essentiel » que jouent les institutions régionales africaines en faveur du développement politique, économique et social de l'Afrique, M. Adesina a souligné que, pour éliminer la pauvreté, l'Afrique a besoin d'une croissance économique annuelle à deux chiffres.

« Nous devons veiller à ce que l'Afrique soit au coeur des discussions dans le monde. L'Afrique doit avoir sa place dans les principales instances internationales, mais il ne s'agit pas seulement d'avoir une place, il nous faut aussi les ressources », a souligné Akinwumi Adesina.

Pour ce faire, la Banque africaine de développement et les institutions régionales et continentales doivent agir de concert. Il s'agit notamment d'opérationnaliser la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), un marché de 1,4 milliard de consommateurs et un PIB combiné de 3 400 milliards de dollars américains. Il s'agit aussi de développer les chaînes de valeur et d'éviter que le continent continue de servir de réservoir de matières premières pour le développement des autres. M. Adesina a appelé les organisations régionales africaines à travailler avec les pays pour que l'Afrique profite, par exemple, du vaste marché des voitures électriques estimé à 34 000 milliards de dollars. La fabrication de batteries de lithium-ion coûterait moins cher en Afrique qu'aux États-Unis ou en Chine, a-t-il indiqué.

Les institutions régionales, notamment les Communautés économiques régionales, et les banques régionales ont salué les investissements de la Banque et demandent instamment davantage de projets intégrateurs. L'autoroute Lagos-Abidjan, le chemin de fer Tanzanie-Burundi-RD Congo, le projet du pont route-rail Kinshasa-Brazzaville sont quelques-uns des projets financés par la Banque. La représentante de la Communauté de développement des États d'Afrique centrale (CEEAC), Mme Ngakono Marie Thérèse Chantal Mfoula, commissaire chargée des Infrastructures, a particulièrement salué le dernier projet. Elle a indiqué que l'Afrique centrale fait des progrès en matière d'intégration malgré des clichés persistants sur la lenteur des réalisations. Les infrastructures préoccupent aussi la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), affirme Elias M. Magosi, son secrétaire exécutif qui souligne que la région met l'accent sur des projets d'infrastructures énergétiques à caractère régional.

Albert M. Muchanga, commissaire de l'Union africaine pour le Commerce et l'Industrie, a exposé les attentes de l'institution qui concernent son financement et celui de ses institutions spécialisées. « Nous sommes en train de mobiliser le secteur privé. Nous travaillons à mettre en place l'Association des bourses africaines et nous avons lancé, avec la Banque africaine de développement, une étude sur les moteurs de développement de l'Afrique qui va nous permettre d'identifier les actions clés pour une croissance économique de 7 à 10 % d'ici 2063 », a-t-il déclaré.

Le secrétaire général de l'Union du Maghreb arabe, Taïeb Baccouche a, quant à lui, appelé à mettre l'accent sur la jeunesse pour la préserver du mirage de l'émigration. Un projet agropastoral est en cours de déploiement pour créer davantage d'emplois pour les jeunes du Maghreb. La suppression des visas serait un atout dans l'opérationnalisation de la ZLECAf, a-t-il estimé.

La Banque africaine de développement prête à recevoir les DTS

Les échanges ont aussi porté sur la paix et la sécurité régionale, la santé, la sécurité alimentaire et surtout le poids de la dette qui entrave le développement de l'Afrique.

« La main qui donne est au-dessus de celle qui reçoit et il nous faut travailler à mobiliser les épargnes individuelles pour financer le développement », a indiqué le président de la Banque ouest-africaine de développement, Serge Ékué.

La Banque africaine de développement, seule institution africaine notée triple « A », a reçu le mandat des chefs d'État africains pour recevoir les droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international. Le président Adesina a salué l'engagement du Japon et du Royaume-Uni à réallouer à l'Afrique une partie de leurs DTS à travers la Banque. Pour faire face aux effets des chocs exogènes, la Banque promeut le Mécanisme de stabilité africaine afin d'aider le continent à se constituer un « matelas » de ressources pour remédier aux chocs extérieurs. La Banque continuera aussi de mobiliser le secteur privé africain et étranger en faveur de projets d'envergure à travers l'African Investment Forum, qui tiendra ses prochains « Market Days » à Marrakech, au Maroc, en novembre prochain. Adesina a enfin estimé que le secteur privé, la diaspora et les institutions africaines de financement du développement devraient contribuer à l'autonomisation financière de l'Union africaine. Le Groupe de la Banque fera sa part, a-t-il promis.

La vice-présidente de la Banque africaine de développement chargée du Développement régional, de l'Intégration et de la Prestation de services au Groupe de la Banque, Marie-Laure Akin-Olugbade, s'est félicitée de la teneur des discussions. « La rencontre, a-t-elle apprécié, est une plateforme unique qui donne l'occasion de coopérer, d'échanger et d'explorer des moyens de canaliser efficacement les ressources, de partager les meilleures pratiques et de coordonner nos politiques et nos efforts de plaidoyer en faveur du développement et de l'intégration régionale de l'Afrique. »

Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement a souligné que la banque promeut un Mécanisme de stabilité africaine afin de constituer un « matelas » de ressources pour remédier aux chocs exogènes au continent. Photo prise à Charm el-Cheikh, le 25 mai 2023.

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