Dakar — Le président du Mouvement des entreprises du Sénégal (MEDS), Mbagnick Diop, s'est dit »satisfait » des dernières modifications apportées à la loi relative aux partenariats public-privé (PPP) et au code des marchés publics en faveur du secteur privé sénégalais.
»Nous sommes très satisfaits parce que le secteur privé fait partie des inspirateurs de ces modifications », a-t-il expliqué, vendredi, lors d'un entretien avec l'APS.
Pour lui, les modifications de cette loi sont "une satisfaction, même s'il y a toujours des choses à améliorer".
Il a aussi salué la »démarche inclusive » de l'Etat concernant les réformes sur les marchés et sur le code des investissements. Avant l'avènement de l'actuel régime, rappelle-t-il, les »lois étaient imposées ».
Selon lui, le secteur privé figurait dans le comité de pilotage qui a travaillé sur ces modifications pendant près de deux ans.
Il a ajouté que le secteur privé a lutté pendant près d"'une dizaine d'années" pour arriver à ce résultat dont les fruits sont "porteurs aujourd'hui". »Cette loi est nécessaire », a-t-il martelé, jugeant que »le partenariat public-privé est fondamental » pour les entreprises et pour l'Etat. Aussi le secteur privé devrait-il constituer »le bras financier et économique » du secteur public, a-t-il estimé.
Par ailleurs, le président du MDES a exposé les principales difficultés que rencontre le secteur privé. Concernant celles auxquelles est confronté le patronat sénégalais, il a relevé la question du »financement », en faisant allusion à l'absence de banques d'investissement mais [aussi] de banques commerciales au Sénégal. Or, »le secteur privé a toujours besoin d'accompagnement dans les investissements », fait-il remarquer.
L'autre difficulté du secteur privé est relative à l'accès aux »gros marchés publics » qui échappent au secteur privé à cause de garde-fous qui cantonnent les entreprises nationales à la sous-traitance.
Le président du MDES signale que le secteur privé est en train de s'organiser pour surmonter ces »difficultés ». Lorsqu'il y a un marché par exemple, explique-t-il, »les gens du même secteur se mettent en consortium pour multiplier les chances ». C'est une démarche qui fonctionne, a-t-il relevé.
Il souligne que les entreprises sénégalaises ont beaucoup travaillé avec le Programme d'urgence de développement communautaire (PUDC), le Programme d'urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA) et d'autres grands projets de l'Etat ».