Qui de Boudrika ou de Hasbane succédera à Badraoui ?
Quel lendemain pour les verts
Le Raja de Casablanca tiendra aujourd'hui les travaux de son assemblée générale élective. Le moment fatidique venu, les prétendants à la présidence ne se bousculent pas au portillon du club Oasis. Seuls deux noms avaient déposé officiellement leurs candidatures, en l'occurrence Mohamed Boudrika et Saïd Hasbane, deux ex-présidents dont le passage à la tête de la direction des Verts a été marqué par des critiques fusant de toutes parts.
Que ce soit Boudrika ou Hasbane, les deux bonhommes ont fait part dans leurs différentes sorties médiatiques de beaucoup plus de promesses que de programmes. Et les Rajaouis dans toutes leurs composantes, faute de mieux, n'ont qu'à y croire, du moins espérer une sortie du bout du tunnel.
Si la vision de Mohamed Boudrika se veut plus ou moins similaire à celle du président sortant Aziz El Badraoui, consistant à injecter de l'argent dans les caisses du club, celle de Saïd Hasbane se tient sur la réserve. Il ne veut en aucun cas s'aventurer tant qu'il ignore le réel déficit du club. Pour lui, l'important est d'assainir les comptes et le climat en vue de partir de nouveau, sans trop se précipiter, sur de bonnes bases. Perception aucunement partagée par Boudrika qui entend relancer la machine au plus vite après une saison caractérisée par de nombreuses déconfitures.
En effet, le club est largué en Botola Pro depuis belle lurette et a été éliminé au tour des quarts de finale de la Ligue africaine des champions, se trouvant dans l'obligation de tout miser sur la Coupe du Trône, s'il veut continuer à entretenir une lueur d'espoir quant à une participation africaine lors de l'édition 2023-2024.
A l'approche de la tenue de cette assemblée, l'on a pu entendre plusieurs montants correspondant au déficit qui affecte la trésorerie du club. Sauf que le bureau actuel, dont le mandat devrait prendre fin ce soir, n'a pas jugé bon de procéder à la certification des comptes, ce qui débouche sur une situation de flou, où le « wait and see » doit être de mise, du moins jusqu'à ce que la situation s'éclaircisse à l'issue de l'assemblée élective qui déterminera qui de Boudrika ou de Hasbane reprendra les rênes du club.
Ce qui est sûr, c'est que même si ces candidats sont outillés de toutes les bonnes volontés du monde, cela ne suffira pas. Ça ne sera pas une mince affaire pour le nouveau patron des Verts qui débarquera après Aziz Badraoui, dirigeant qui n'a pas dérogé à la règle, sommé de plier bagages en moins d'une saison. Rejoignant par la là même la liste de ses infortunés prédécesseurs, Hasbane, Ziat, Andaloussi et Anis, des présidents qui se sont succédé après la page Boudrika tournée en 2016.