Roilya Ranaivosoa, considérée comme l'une des meilleures athlètes que Maurice ait connues, risque désormais de perdre plusieurs de ses titres. Elle est soupçonnée d'avoir enfreint les règles anti-dopage. Cela se serait passé en mars 2016. Tous les titres récoltés par l'haltérophile à partir de cette date risquent désormais de lui être retirés.
Selon l'Agence internationale de contrôle (ITA) - qui effectue toutes les procédures antidopage pour la Fédération internationale d'haltérophilie (FIH) - la Mauricienne est accusée d'avoir échangé et d'avoir manipulé des échantillons. Son ADN ne correspondrait pas sur les deux prélèvements d'échantillons effectués au mois de mars 2016 donc et deux mois après.
Son présumé délit a eu lieu en 2016, environ quatre mois avant que Ranaivosoa ne termine neuvième aux Jeux olympiques de Rio 2016 à 48 kilogrammes. La multiple championne africaine de 32 ans a terminé 11e à 49 kg aux Jeux de Tokyo en 2021, qui ont été reportés.
Ranaivosoa n'a pas participé à une compétition depuis qu'elle a remporté sa deuxième médaille d'argent aux Jeux du Commonwealth à Birmingham en juillet dernier. De 2016 à 2018, ce n'est pas moins de neuf médailles d'or qui sont tombées dans son escarcelle au terme de trois éditions successives des Championnats d'Afrique d'haltérophilie. Elle avait également décroché l'argent aux Jeux du Commonwealth en 2018. Il y a quatre ans aux Jeux des îles, elle s'était offerte trois médailles d'or.
Nous avons essayé de recueillir la version de Roilya Ranaivosoa mais nos tentatives se sont avérées vaines. En attendant que l'enquête la concernant n'aboutisse, Roilya Ranaivosoa a démissionné de la Commission des athlètes de la FIH. La Curepipienne a mis un terme à sa carrière en novembre dernier. Elle est actuellement installée au Qatar et dispose de 10 jours pour donner sa version des faits d'autant que tous les contrôles anti-dopage se font sous la surveillance d'un chaperon. D'autre part, il conviendra également de savoir qui a insisté auprès de l'ITA afin qu'elle cible cette athlète en particulier.
L'ITA a clairement ciblé Maurice, sur la base des chiffres récents des tests qui montrent qu'elle a testé six athlètes au dernier trimestre de l'année dernière, dont Ranaivosoa et deux athlètes masculins qui ont purgé des suspensions. A noter que toute nation ayant trois contrôles positifs pendant la période entre la fin des Jeux de Tokyo et le début des Jeux de Paris sera interdite de compétition en France l'année prochaine.
