La magistrate Zaynah Essop, de la Children's Court, a jugé coupable une nounou accusée de «causing a child to be sexually abused» en violation des sections 14 et 18 de la Child Protection Act ainsi que d'avoir pris des photos indécentes de deux enfants de 4 et 6 ans dont elle avait la responsabilité. Quatre vidéos avaient été saisies de son téléphone portable dans lesquelles elle encourageait ces deux enfants à s'engager dans des actes sexuels. Les deux victimes sont aujourd'hui âgées de 13 et 15 ans.
Si la baby-sitter avait plaidé coupable d'avoir enregistré la scène impliquant les deux enfants, elle avait toutefois nié avoir été celle qui les a initiés à des actes sexuels. Son avocat avait initialement logé une motion de «no case to answer» pour que ces charges soient rayées. Mais la magistrate avait conclu qu'elle devrait faire face à des poursuites car les vidéos qui se trouvaient sur le téléphone portable de la baby-sitter démontraient bel et bien qu'il y a là un prima facie case. En effet, après avoir visionné les quatre vidéos disponibles, la magistrate a conclu qu'il s'agit là d'une affaire très sérieuse impliquant deux jeunes enfants de 4 et 6 ans qui étaient sous la responsabilité d'une nounou qui avait une certaine autorité au moment des faits.
Directives
La poursuite dans cette affaire avait maintenu qu'il y a plusieurs éléments troublants démontrant que la baby-sitter était bien celle qui avait incité ces deux jeunes enfants à s'engager dans des actes sexuels avant de filmer toute la scène. Il en ressort que ce jour-là, les deux enfants étaient seuls avec la nounou qui leur a demandé d'enlever leur sous-vêtements avant de les guider afin qu'ils commettent plusieurs actes sexuels.
Dans l'enregistrement produit en cour, on entend la baby-sitter donner des directives aux deux enfants. Elle a continué à les filmer et n'a pas jugé bon d'arrêter après un certain temps. Au contraire, elle a continué à encourager les deux enfants à s'embrasser et à commettre d'autres actes pendant qu'ils étaient complètement nus. Quand les deux enfants ont voulu arrêter, disant qu'ils avaient peur, dans l'enregistrement, a fait ressortir la magistrate, on pouvait entendre la baby-sitter leur demander de continuer car c'était amusant. Lors du procès, les deux enfants n'ont pas été appelés à témoigner en cour.