L'accès à un bus à Brazzaville est réservé à tout client qui a de quoi payer le trajet à parcourir. Cette réalité a mis en évidence un caractère propre aux chauffeurs et contrôleurs. Depuis un certain temps, ils accordent plus d'attention aux clients qui ne sont pas encore à bord de leurs moyens de transport qu'à ceux qui y sont déjà. En tout cas, c'est l'impression que cela donne.

Nous savons tous qu'une fois dans un bus, nous ne sommes pas autorisés à descendre "n'importe où" car il faut respecter le code de la route et les différents arrêts définis dans toutes les lignes de la ville.

Ceux qui conduisent et ceux qui contrôlent les passagers à bord s'emploient à bien mener ce principe majeur dans ce secteur. Ils sont enfermés dans cette logique. Laquelle, pourtant salutaire, se dissipe quelquefois lorsque le moyen s'arrête sur instruction du contrôleur, sans tenir compte de l'arrêt, pour prendre "rapidement" un client au bord de la route.

La thèse de s'arrêter à un endroit favorable aux clients ne marche qu'avec ceux qui ne sont pas encore à bord. Autrement dit, le respect de l'arrêt n'influence pas le contrôleur ou le chauffeur quand il s'agit de prendre un client.

Par ailleurs, on assiste le plus souvent à des scènes où le client qui vient de monter tente de s'installer, tandis que le chauffeur démarre sans tenir compte de celui-ci. Cela simplement parce qu' «il est déjà avec nous, donc il faut gagner du temps pour prendre d'autres clients le long du trajet ! », conclut Malonga, un conducteur de bus.