Plusieurs villages qui se trouvent le long de l'axe Komanda-Luna sur la Route nationale numéro 4 (RN4) en Ituri sont quasiment déserts, à cause de l'activisme des rebelles des ADF, qui commettent de nombreuses exactions.
Le dernier incident a été enregistré le 21 mai, où ces hommes armés ont mis le feu sur sept camions transportaient des marchandises en provenance du Nord-Kivu. Malgré ce climat d'insécurité dans la zone, certains habitants décident toutefois de rester dans ces milieux, où ils disent mener une vie de calvaire.
A Sosa, ces habitants vivent dans la peur. L'un d'eux, Roger Kambale, la quarantaine, raconte son calvaire :
« Nous vivons ici avec la peur au ventre à cause de la présence des ADF. Tu te rends aux champs avec les risques de tomber dans les mains de l'ennemi. Pas moyens de se procurer du sel. Notre stock est terminé il y a de cela plusieurs jours. Nous mangeons notre nourriture sans sel ni huile. Difficile également de trouver des médicaments. Même des animaux vivent mieux que nous autres ».
Le long de cet axe de près de 15 kilomètres, c'est un silence de cimetière qui règne. A certains endroits, des soldats des FARDC sont visibles à effectif réduit. Ils sont chargés de sécuriser la zone.
Des motards en provenance de champs ou du Nord-Kivu prennent le risque de parcourir ce tronçon délabré à cause des eaux de pluie.
Et pourtant, à Pinzili 2, les cendres des épaves des camions sont encore visibles au sol. Ici, des présumés ADF venaient de bruler sept camions ; avant que l'armée ne sauve une dizaine d'autres. Le rêve de ces habitants est de voir le gouvernent de mettre fin à l'insécurité pour leur permettre de mener une vie normale.