Le dialogue politique sur « le rôle d'une politique alimentaire cohérente dans la réalisation du programme de transformation des systèmes alimentaires de l'UA », organisé durant deux jours par la Commission de l'Union Africaine (UA), en partenariat avec l'Alliance pour la sécurité alimentaire en Afrique (AFSA), a pris fin le 25 mai 2023, à Addis Abeba, en Ethiopie, sur une note satisfaction.
Le dialogue politique sur « le rôle d'une politique alimentaire cohérente dans la réalisation du programme de transformation des systèmes alimentaires de l'UA », organisé par la Commission de l'Union Africaine (UA), en partenariat avec l'Alliance pour la sécurité alimentaire en Afrique (AFSA), les 24 et 25 mai 2023, à Addis Abeba, en Ethiopie, sous le thème : « galvaniser l'action politique pour des systèmes alimentaires africains résilients, souverains et respectueux de l'environnement », semblent avoir atteint les résultats escomptés.
Ce satisfecit général, les participants, venus des ministères africains en charge de l'agriculture, du Parlement panafricain, de la société civile et des médias, l'ont fait savoir à l'issue des deux jours d'échanges sur la politique alimentaire en Afrique qui a fait l'objet d'une étude et présentée par Dr. Mutizwa Mukute.
Cette présentation a servi de cadre pour les discussions et réflexions sur les défis et contraintes des systèmes alimentaires africains qui sont liés, entre autres, au changement climatique, l'insuffisance des financements, d'implication des petits producteurs, les faiblesses institutionnelles, la dépendance extérieure. Elle a également donné l'occasion aux parties prenantes de formuler des propositions et recommandations sur les principes directeurs, les priorités, les ressources nécessaires à mobiliser pour la mise en place d'une politique alimentaire cohérente, inclusives et durable sur le continent.
Le représentant de la commission de l'UA, Dr Laila Lokosang, par ailleurs conseilleur principal du commissaire de l'UA pour l'agriculture, le développement rural, l'économie bleue et l'environnement durable a salué ce cadre de dialogue politique qui a tenu ses promesses.
« J'ai été particulièrement impressionné par le niveau des réflexions durant les deux jours de travail, qui a impliqué des acteurs de haut rang, composés de représentants de gouvernements et de parlementaires africains. Notre principale attente était de faire endosser le processus en cours sur le programme de transformation des systèmes alimentaires de l'Union Africaine. Et les discussions ont permis aux participants de s'approprier ledit processus et de l'endosser », s'est-il réjoui.
Le bien-être des Africains
Dans la même veine, le coordonnateur général de l'AFSA, Dr Million Belay, a traduit sa « grande satisfaction » quant au bilan de ses 48 heures de travaux sur la transformation des systèmes alimentaires en Afrique.
Le principal résultat est que nous sommes parvenus à une compréhension partagée par tous les participants que les systèmes alimentaires sont très importants pour l'Afrique, qu'il est nécessaire de les faire évoluer, de les développer et de les rendre durables », a-t-il confié.
Pour le président de la Commission agriculture du Parlement panafricain, Didier Molisho, par ailleurs Sénateur de la République démocratique du Congo (RDC), cette prise de conscience de l'urgence de transformer les systèmes alimentaires africains interpelle le législateur africain à jouer sa partition.
« En tant parlementaire qui a pour mission de légiférer, il ressort également des échanges la nécessité d'adopter un cadre juridique et légal afin de mieux prendre en charge le cadre politique de transformation des systèmes alimentaires », a-t-il souligné.
Et d'ajouter que cette réunion constitue une opportunité pour son institution de nouer un partenariat stratégique avec l'AFSA pour la mise en oeuvre de la loi-type sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle, adoptée l'année dernière par le Parlement panafricain. Sans oublier la question de la gestion durable des terres qui est inséparable de la problématique des systèmes alimentaires.
Mais quelle suite donner aux conclusions de cette rencontre ? La prochaine étape va consister à faire la synthèse des principales réflexions, à prendre en compte les recommandations et de soumettre le document à la prochaine réunion technique ministérielle ; et cette rencontre devrait réunir les principaux éléments et les arguments nécessaires à présenter aux Chefs d'Etat.
« Le but ultime de ce processus est d'assurer le bien-être des Africains à travers des systèmes alimentaires qui offrent une alimentation adaptée, basée sur nos coutumes, nos cultures, et de disposer d'un cadre à partir duquel les différents pays africains pourront adopter des politiques alimentaires durables », a conclu Dr Million Belay.
Depuis Addis Abeba, Ethiopie