Au Gabon, l'élection présidentielle doit avoir lieu en 2023 même si la date n'est pas encore connue. Début avril, Ali Bongo avait fait un premier pas vers une nouvelle candidature face aux militants du PDG lors du 55e anniversaire du parti. Le président gabonais franchit une nouvelle étape ce dimanche dans une interview à Jeune Afrique.
À la question « pourquoi les Gabonais devraient-ils voter pour vous ? », Ali Bongo Ondimba répond : « La vie m'a enseigné, entre autres leçons, une chose très importante : l'expérience est un atout énorme, surtout quand elle est couplée à la volonté ». Et le président gabonais d'ajouter : « j'ai aujourd'hui une grande expérience et une volonté sans faille ».
Sans se déclarer formellement, Ali Bongo Ondimba s'avance vers une nouvelle candidature. Tout au long de l'interview, il revêt ainsi ses habits de candidat. Il défend son bilan, se disant notamment fier du combat mené au côté de son épouse pour l'égalité entre femmes et hommes.
Il vante également la réforme de l'éducation, assure que la dette publique va baisser. « Je n'ai pas toujours été satisfait des personnes à qui j'ai confié des responsabilités », concède-t-il avant d'expliquer avoir fait évoluer sa façon de gouverner depuis 2019. Pas de doute, le président gabonais se projette bien vers l'avenir.
« De bonnes relations avec tout le monde »
« Mon objectif, à terme, c'est le plein-emploi. Cela prendra du temps, mais je sais que nous y arriverons », assure Ali Bongo Ondimba qui qualifie de « grotesque » les attaques de ses adversaires sur sa santé. « Ce débat révèle en réalité la faiblesse, je dirais même du désarroi de l'opposition », tacle-t-il avant de préciser au sujet de son AVC : « Certes, je n'ai plus la mobilité physique d'antan. Mais, ma vivacité d'esprit, ma force de travail et ma motivation sont décuplées ».
Toujours dans cette interview, Ali Bongo explique que « l'intérêt du Gabon est d'avoir de bonnes relations avec tout le monde ». La coopération avec la Chine y est qualifiée d'« excellente », un adjectif utilisé également pour décrire les relations entre Libreville et Paris. On notera enfin que le président gabonais refuse de juger l'action du groupe paramilitaire russe Wagner.