Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde est venu rendre visite aux familles des sinistrés de Bushushu et Nyamukubi récemment frappés par des inondations dans le territoire de Kalehe, au Sud-Kivu. Selon les autorités locales, au moins 480 personnes ont péri, mais des milliers de personnes sont portées disparues et d'importants dégâts matériels sont déplorés dans ces inondations survenues la soirée du 4 mai dernier.
Devant la foule nombreuse venue l'attendre au port de Nyamukubi, Jean-Michel Sama Lukonde a transmis le message du Président Felix Tshisekedi:
« Il m'a chargé de vous dire ceci : si un seul coin du Congo souffre, c'est tout le Congo qui est affecté. Raison pour laquelle nous sommes venus pleurer ensemble, et vous adresser nos condoléances. Nous savons que des familles ont perdu leurs maisons, et nous allons les aider ».
Accompagné de six membres de son gouvernement, des députés nationaux, et le gouverneur du Sud-Kivu, Sama Lukonde a annoncé des travaux de réhabilitation de la route nationale numéro 2 Bukavu-Goma endommagée par les inondations, et a mis en garde la population contre le danger du déboisement : « L'autre message, c'est qu'il nous faut travailler avec les autorités provinciales pour que ce qui est arrivé ici n'arrive plus. Il faudra donc accroître la sensibilisation pour que cesse l'abattement des arbres ! », explique Sama Lukonde.
Pour les sinistrés, la visite du premier ministre est un soulagement. Cependant, la question du déboisement n'est pas nouveau. « Le déboisement a commencé en 1994 par les réfugiés qui avaient quitté le Rwanda, et pourtant, c'est maintenant que la pluie est en train de causer des dégâts, rappelle Gédeon Lushamba est le porte-parole de la société civile de Bushushu. Nous nous attendons à la concrétisation des promesses faites par notre gouvernement ».
Le deuxième vice-président de l'Assemblée nationale présent dans la délégation, a déploré la coupe d'arbre pour des transformations en charbon. Au moins 6 000 sacs sont acheminés à Goma et Bukavu chaque trimestre, a-t-il dénoncé.