Deux sorties en 24 heures. Le mercredi et le jeudi derniers, Cissé Ibrahima Bacongo, secrétaire exécutif du RHDP, et Gilbert Kafana Koné étaient au siège du RHDP.
Le premier a rencontré la jeunesse du parti. Quant au second échangeait avec les hommes de médias fortement mobilisés pour être témoins de la première conférence de presse que le président du directoire animait 15 mois après le lancement de la restructuration de sa formation politique. La question des candidatures indépendantes au sein du RHDP a été au centre de ces deux sorties.
« Le RHDP ne veut pas de candidatures indépendantes, tout comme, il ne veut pas de victoire de candidats indépendants », a indiqué clairement Cissé Bacongo. Gilbert Koné Kafana, en d'autres termes, a dit la même chose. « Nous visons zéro candidature indépendante », a-t-il fait savoir. Mais avant, il est revenu sur le processus de désignation des candidats. A ce sujet, il a indiqué qu'un mode opératoire définissant des critères de sélection et un processus de qualification des candidatures du RHDP aux prochaines consultations locales ont été élaborés. Et qu'ensuite, il a été mis à la disposition de la Commission centrale et des Commissions régionales mises en place pour procéder aux premiers examens et mettre à la disposition du Présidium dirigé par le président du parti des outils pour décider.
« Tout ce travail s'est opéré dans un esprit de discipline des cadres et des militants », a-t-il souligné. Il ressort de tout cela une unique volonté: siffler la fin de la récréation en ce qui concerne les candidatures indépendantes. Si par le passé, cela a été toléré en partie, il est bon de faire remarquer que les époques ont changé. De plus, le RHDP qui est dans une phase de restructuration ne peut se payer le luxe de donner l'image d'un parti de désordre, un parti où les militants ne sont pas respectueux des règles.
Or l'article 38 du statut du RHDP est clair : « Tout militant du RHDP, qui brigue un suffrage, tant au sein du parti qu'à l'extérieur de celui-ci, dans le cadre d'une consultation nationale, au plan local, ou international, doit obtenir l'investiture du Parti et s'engager sur l'honneur à respecter les règles et directives du Parti. Tout manquement, aux dispositions du précédent article, du présent article, peut faire l'objet du quatrième type de sanction prévu à l'article 36 ci-dessus ». Qui sont l'avertissement, le blâme, la suspension, l'exclusion temporaire ou définitive.
Bacongo et Kafana l'ont dit, la volonté de la haute direction du parti n'est pas d'aller aux sanctions. Ils ont juste rappelé ces articles pour mettre chacun face à ses responsabilités. Et cela passe par la discipline que chaque militant doit observer dans son comportement de tous les jours. Tout en donnant tout son sens au rassemblement que prône le président du parti. Cela passe par la disposition des uns et des autres de mettre l'intérêt du parti au-dessus des intérêts personnels.
Car, faut-il le dire, la défaite d'un candidat du RHDP aux élections de 2023 ne sera pas la défaite de sa personne, mais celle du RHDP. Cela doit être compris de tous. Puisqu'au final, c'est le RHDP qui va triompher ou perdre. L'enjeu de cette élection que les uns et les autres appellent élections à mi-mandat, est crucial. Toutes les formations politiques en course en sont conscientes. Les cadres du RHDP qui nourrissent des velléités de candidatures indépendantes doivent surtout comprendre que leur désunion peut faire le lit de l'opposition.
En 2018, la mairie d'Aboisso a échappé au RHDP parce que des militants de cette formation politique n'ont pas compris le sens de l'union. Ils sont allés en rangs dispersés. Et la mairie qui était à leur porté leur a échappé. Le RHDP ne peut pas se payer le luxe de les perdre. Ce message, tous les militants du parti au pouvoir doivent le comprendre, l'accepter et conjuguer leurs efforts pour offrir le maximum de maires et de présidents de conseil régional à leur formation politique. Il y va de leur intérêt. Cela sera un signal fort avant 2025.
