Sénégal: Il faut déclarer les caravanes aux autorités administratives avant de les organiser (Ministre)

Dakar — L'organisation des caravanes est "soumise à l'obligation d'une déclaration préalable", rappelle le ministre de l'Intérieur, Antoine Diome, dans un communiqué parvenu à l'APS.

"Le ministre de l'Intérieur rappelle que les caravanes sont considérées comme des cortèges et sont donc soumises à l'obligation d'une déclaration préalable, conformément à l'article 96 du Code pénal", écrit M. Diome.

Le ministre de l'Intérieur rappelle cette disposition après avoir appris que, vendredi dernier, "le président du parti Pastef a lancé une 'caravane' depuis Ziguinchor, avec pour destination Dakar, en passant par différentes régions du pays".

"Au cours de cette journée, des incidents ont été enregistrés dans la commune de Kolda", affirme-t-il en invoquant "l'impératif de respecter cette formalité", la déclaration préalable des caravanes.

Antoine Diome "demande à tous les organisateurs de cortèges, défilés, caravanes, rassemblements de personnes et, d'une manière générale, toute manifestation sur la voie publique de s'y conformer".

"Dans tous les cas, soutient-il, les autorités compétentes prendront toutes les mesures nécessaires pour préserver l'ordre public et la quiétude des citoyens."

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Le leader du parti d'opposition Pastef-Les patriotes, Ousmane Sonko, a lancé cette semaine une "caravane de la liberté", qui va marquer son retour à Dakar.

A Kolda (sud), des heurts ont eu lieu entre ses partisans et les forces de l'ordre, selon plusieurs médias.

M. Sonko, maire de Ziguinchor (sud), a séjourné pendant plusieurs jours dans cette ville où des affrontements entre ses militants et les forces ont coûté la vie à deux personnes au moins.

Son procès pour viol présumé sur l'ex-masseuse Adji Sarr s'est ouvert devant la chambre criminelle du tribunal de Dakar à son absence.

Cette juridiction a mis en délibéré le verdict du procès au jeudi 1er juin. Le parquet a requis dix ans de réclusion criminelle contre Ousmane Sonko.

Dans ses réquisitions, il a demandé que le chef de l'opposition soit condamné à cinq ans d'emprisonnement ferme pour "corruption de la jeunesse", à titre subsidiaire, autrement dit, si les faits de viol ne sont pas retenus contre lui.

Le procureur a demandé une autre année d'emprisonnement ferme pour des faits de menaces de mort et a réclamé que 2 millions de francs CFA soient versés par le principal accusé en guise d'amende.

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