Ourossogui — Le journaliste Daouda Mine, président de la Commission nationale de la carte de presse (CNP), a rappelé, dimanche, à Ourossogui (nord), les trois conditions dans lesquelles la carte de presse doit être retirée aux journalistes.
"Pour qu'il y ait un retrait de la carte de presse à un journaliste, il y a trois conditions. Lorsque le CORED (Conseil pour l'observation des règles d'ethnique et de déontologie dans les médias) demande à la Commission nationale de retirer la carte à un journaliste en raison d'un manquement aux règles d'éthique et de déontologie et que cet organe considère que le journaliste est fautif, nous allons lui retirer la carte", a dit Mine.
Il intervenait à un séminaire destiné aux journalistes des régions de Louga, Matam et Saint-Louis (nord), à l'initiative de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS).
Lorsque le journaliste donne des informations biaisées pour obtenir la carte de presse, et que la Commission nationale se rend compte que les informations fournies ne sont pas exactes, elle doit lui retirer cette carte d'identité professionnelle, a rappelé Daouda Mine.
La troisième condition est requise en cas de condamnation du journaliste détenteur de la carte nationale de presse par une juridiction sénégalaise.
"Lorsque la personne est condamnée par les juridictions compétentes, la carte lui est [...] retirée. Il peut arriver qu'un journaliste soit poursuivi pour diffamation et qu'il soit condamné pour cette infraction", a expliqué Mine.
Il a demandé aux journalistes ne disposant pas encore de la carte de presse d'en faire la demande auprès de la Commission nationale.
"Je pense que nous sommes des légalistes [...] Nous avons embrassé un métier qui obéit à un certain nombre de normes. La norme qui nous lie et nous concerne, c'est le Code de la presse, qui édicte un certain nombre de conditions pour l'obtention de la carte nationale de presse", a souligné Daouda Mine.