Afrique du Sud: La compagnie sud-africaine d'électricité Eskom annonce un «hiver difficile»

Eskom Megawatt Park.

L'Afrique du Sud fait face depuis des mois à l'instabilité du réseau électrique et la période hivernale ne va pas améliorer la situation.

Alors que l'hiver débute dans moins d'un mois en Afrique du Sud, le patron de la compagnie publique d'électricité a alerté sur l'approche d'un « hiver difficile ». Un black out total est « peu probable » selon le patron d'Eskom. Cependant, avec l'arrivée du froid et donc la hausse des besoins, les scénarios indiquent que les délestages vont probablement s'intensifier. Des coupures auxquelles les Sud-Africains font déjà face quotidiennement. En plein été austral, le pays n'a pas connu une seule journée sans délestage depuis Noël.

Les responsables d'Eskom ont affirmé qu'il fallait s'attendre à des coupures de niveau 8 cet hiver. Cela équivaut à plus de douze heures de délestage chaque jour, alors qu'en moyenne les pires s'élèvent à une dizaine d'heures en ce moment.

Cette incapacité de l'économie la plus industrialisée du continent à fournir le courant nécessaire à ses administrés est principalement due aux défaillances des centrales à charbon, source de 80% de l'électricité du pays. Des centrales vieillissantes et mal entretenues, alors que la compagnie publique a fait face à des scandales de détournement de fonds et la démission de son ancien patron. Pour tourner la page du charbon, l'Afrique du Sud bénéficie du premier « partenariat pour une transition énergétique juste » (JETP) décidé lors de la COP26, prévoyant plusieurs milliards d'euros d'investissement de pays du Nord pour développer les énergies renouvelables notamment. Cependant, si l'État cherche à développer des sources alternatives d'énergie (renouvelables ou non), il fait régulièrement face à des levées de boucliers dans ses propositions de grands projets d'infrastructures.

2022 a été la pire année avec plus de 200 jours avec coupures de courant, ce qui a pesé sur l'économie du pays : Eskom estime qu'elles ont coûté 5% au PIB du pays l'année passée.

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