Le territoire d'Ango (Bas-Uele) compte actuellement plus de deux mille réfugiés centrafricains. Ces chiffres ont été fournis, samedi 27 mai, par l'administrateur de ce territoire. La societe civile locale s'inquiète de cette pression démographique sur la situation alimentaire dans la zone.
Depuis le début du mois de mai courant, les centrafricains arrivent en masse dans la chefferie de Sasa au territoire d'Ango. Mais c'est à partir du 20 mai que cet afflux s'est accentué, selon l'administrateur de ce territoire, Marcelin Bekabisia.
Ces réfugiés fuient les affrontements entre les rebelles Seleka et les éléments du groupe d'auto-défense Zande dans la région de Zemio, frontalière avec la République Démocratique du Congo.
Le nombre de ces réfugiés augmentent chaque jour, souligne l'administrateur du territoire d'Ango.
La société civile locale, à travers son président Théophile Zagbina, redoute la famine et l'insécurité dans ces milieux.
« Cette saison n'a pas été favorable aux agriculteurs. Donc nous craignons déjà comme il y a l'arrivée massive de ces réfugiés, il y ait la faim, l'année prochaine. De deux, nous craignons aussi l'infiltration de notre côté parce qu'il n'y a pas une bonne sécurité au niveau de la frontière »,a-t-il expliqué.
Par ailleurs, la société civile d'Ango et l'administration territoriale rapportent que les rebelles de la Seleka sont signalés dans la forêt congolaise.
Ils demandent instamment aux autorités politico-administratives de la province et du pays de déployer massivement les forces de sécurité dans cette contrée afin de protéger la frontière et les populations locales, en proie aux exactions de ces rebelles centrafricains.
L'administrateur de territoire, Marcelin Bekabisia les accuse de pillages des biens de la population et en appelle au gouvernement pour le déploiement des forces de sécurité:
« Que ces militaires soient aussi équipés et qu'on nous envoie aussi les policiers, la police de frontière ça sera bien pour couvrir aussi certaines bévues causées aux populations ainsi que les déplacés qui sont là. C'est vraiment notre cri d'alarme ».
Si cela n'est pas fait, « nous continuerons à assister à de tels scénarios », prévient l'administrateur du territoire d'Ango.