Afrique: Traité contre la pollution plastique - Des acteurs africains de la société civile expriment leurs attentes

Du 29 mai au 2 juin 2023, les représentants de 175 pays se réunissent à Paris, pour la deuxième session de négociations sur un futur traité mondial contre la pollution plastique. Des acteurs africains de la société civile expriment leurs attentes durant ce rendez-vous.

Ce 30 mai 2023 est le deuxième jour des négociations internationales à Paris en vue d'un traité contraignant contre la pollution plastique. « Il n'y a pas de temps à perdre », a insisté la veille le président français Emmanuel Macron à l'ouverture de cette conférence sous l'égide des Nations unies.

Une rencontre qui réunit de nombreux acteurs de la société civile africaine. Ce 29 mai, ils ont tiré la sonnette d'alarme face à la menace que représente la pollution plastique pour les écosystèmes et l'être humain.

Du Congo au Cameroun, en passant par le Liberia ou le Nigeria, des acteurs de la société civile sont ainsi venus demander d'agir pour mettre fin à cette forme de pollution, notamment en milieu marin.

« Avec les déchets plastiques, nous pourrons beaucoup de choses »

« Dans tous les océans, dans les rivières, nous retrouvons la pollution plastique, rappelle Youbou Daldy, membre de l'Association congolaise pour le développement durable, au micro de Christina Okello. La pollution plastique entraine la destruction des espèces, par exemple les poissons. À la longue, on aura ce qu'on appelle la disparition des espèces, de la biodiversité en milieu marin. Donc, nous avons la mission, tous ici, de soutenir nos États afin que nos enfants puissent voir certaines espèces que nous aurions préservées aujourd'hui ».

Au Cameroun, les déchets plastiques obstruent les systèmes de drainage et provoquent souvent des inondations. Plutôt que subir, Ghislain Kwayeb Mbiada, de l'ONG Jeunes en action pour le développement, veut transformer ce défi en opportunité. « Avec les déchets plastiques, nous pourrons produire du biogaz, des pavés pour mettre sur le sol, souligne-t-il. Nous pourrons produire beaucoup de choses. Nous devons maintenant exceller dans la formation de la jeunesse à la transformation de ces déchets plastiques, et ça peut générer des emplois pour les jeunes de notre pays ».

Les négociations à Paris doivent aboutir à un texte englobant toute la chaine de production du plastique avec des mesures contraignantes. Ce lundi, les États-Unis ont indiqué vouloir un texte qui ne « diabolise » pas cette matière.

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