Trois trafiquants présumés ont été arrêtés à Makenene pour commerce illégal d'écailles de pangolin. Ils ont été arrêtés par les agents du Poste de Contrôle Forestier et de Chasse de Makenene en collaboration avec la brigade de gendarmerie.
Les trois suspects ont été arrêtés à proximité du marché de Makenene alors qu'ils arrivaient à moto avec un gros sac rempli d'écailles de pangolin. Ils ont quitté Ndikinimeki, à environ 16 km de Makenene, où ils ont tenté de vendre les écailles. Au total, 78 kg d'écailles de pangolin ont été saisis entre les mains des trois hommes.
Ils ont été traduits devant le Tribunal de Première Instance de Bafia et placés en détention provisoire. Les charges retenues contre eux comprennent entre autre la détention illégale des trophées d'une espèce intégralement protégée. Cette infraction est punissable en vertu de l'article 101 de la loi sur les espèces sauvages.
Ils appartiennent à un réseau de trafiquants d'écailles de pangolin opérant à Ndikinimeki. Ils collectent principalement des écailles dans les villages autour de Ndikinimeki, les stockent chez eux et les revendent par la suite. Une organisation spécialisée dans l'application de la loi faunique, connue sous le nom de LAGA, a apporté son aide au cours de l'opération.
Le commerce illégal d'écailles de pangolin est récurrent dans le pays et plusieurs mesures ont été mises en place par le gouvernement pour lutter contre le trafic d'espèces sauvages, en particulier le trafic de pangolins. L'une de ces mesures est l'attention croissante portée aux pangolins afin de préserver l'espèce de l'extinction.
Grâce à cette mesure et dans le cadre du partenariat entre The Last Great Ape Organisation et le Ministère des Forêts et de la Faune, plus de 1000 kg d'écailles de pangolins ont été saisis chez 16 trafiquants l'année dernière, ce qui représente environ 1516 pangolins tués.
Ces saisies ont été effectuées par le Ministère des Forêts et de la Faune en collaboration avec les Forces de Maintien de l'Ordre et avec l'assistance technique de LAGA. Le mois dernier, un trafiquant a été arrêté à Bertoua avec 45 kg d'écailles de pangolin qu'il tentait de vendre.
Le pangolin est en voie de devenir l'une des espèces les plus fréquemment commercialisées dans le cadre de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES). Il fait partie des mammifères les plus trafiqués, sa viande, sa peau, ses écailles et ses griffes faisant l'objet d'une forte demande.
Cette demande décime la population de pangolins dans le monde entier. Le commerce de cette espèce est interdit par la convention CITES dont le Cameroun est signataire.