«Je pense que cette fenêtre-là qui est le festival de jazz de Saint-Louis, peut être un passage pour fédérer l'union sacrée des différentes communautés qui constituent l'Afrique pour le devenir de l'africain de demain. Plusieurs années, je voyais des musiciens programmés à ce beau spectacle. Jamais, je n'ai été invité.
Pourtant, j'ai collaboré avec ceux qui ont écrit l'histoire du jazz. J'ai été invité cette année, je me suis entouré de musiciens, certains qui ont fait partie de l'expérience l'hommage à Randy Weston de Tombouctou et aussi j'avais appelé mon ami et frère du groupe Living Colour (groupe américain de fusion punk et funk). Nous avons réellement passé des moments de vie, de musique avec l'équipe qui a accompagné Archie Shepp (saxophoniste de jazz afro-américain) de tout le temps. Donc, je ne peux dire que je suis agréablement surpris de voir qu'un tel festival existe dans la sous-région.
Il y a de très grands festivals notamment dans ma ville natale à Ségou le festival sur le Niger que je parraine d'ailleurs ; il y a celui de jazz à Ouaga. Il y a d'autres. Cette fenêtre-là fédère toutes les synergies. Je pense que c'est à vous de créer le chemin de l'Afrique de demain pas forcément un truc politicien. Ça se fera peut-être par la rue mais c'est à vous de vous ouvrir les uns aux autres».