Congo-Kinshasa: Elections 2023, RDC - Patrick Muyaya réaffirme la détermination du Gouvernement et interpelle l'Opposition !

Depuis la Chine, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, a accordé, le week-end dernier, une interview exclusive à Alain Foka, présentateur de l'émission Le Débat Africain qui passe sur les ondes de la Radio France Internationale. Il a fait le tour d'horizon de la situation globale du pays avec un point d'orgue sur la fameuse question des joutes électorales de décembre prochain.

De vive voix, il a réitéré l'engagement du Gouvernement de la République, dirigé par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, à s'acquitter de son devoir de doter la Centrale électorale des moyens nécessaires et d'assurer la sécurité sur toute l'étendue du territoire national en vue du strict respect des délais constitutionnels. Pour lui, le vocable "glissement" n'est pas à l'ordre du jour dans le camp du pouvoir en place, contrairement aux allégations de l'Opposition.

Le Ministre Muyaya a appelé toutes les parties prenantes au processus à la responsabilité pour mettre le pays à l'abri des cycles de violences tant décriées lors des échéances passées. A une question en rapport avec les manifestations de l'Opposition, il y a répondu en condamnant les actes de violence enregistrés le 20 mai dernier, avant d'exhorter les opposants, dans leur diversité, à éviter de faire la victimisation pour s'engager dans la démarche de la CENI qui, depuis plus d'une semaine déjà, a mis le cap sur l'examen et la promulgation de la Loi portant répartition des sièges.

«Je crois que si nous voulons bien discuter pour faire avancer notre processus, il faut qu'il y ait un minimum d'honnêteté et de sincérité parce que le lien, le raccourci malencontreux que veut faire Me Diakese pour dire qu'il y a des militants de Force de Progrès de l'UDPS qui s'en sont pris à des manifestants. Nous avons dit, comme Gouvernement, que nous avons condamné la violence et qu'il y a des enquêtes en cours parce que c'est caricatural parce qu'aujourd'hui, nous attendons qu'il y a des tentatives d'attaque aux opposants...

C'est cette stratégie de victimisation dont je parlais tout à l'heure... Les élections donnent des devoirs à tout le monde. Nous comme Gouvernement, nous devons assurer le financement, la sécurité mais les autres parties prenantes, la Société civile, les partis politiques doivent travailler à côte de la CENI. Il est du devoir de la CENI de construire la conscience dans le processus.

Je pense que la CENI a organisé dernièrement des journées portes ouvertes et continue de communiquer, on va faire un appel à candidature, on va ouvrir des bureaux de réception et de traitement des candidatures... Aujourd'hui, par rapport aux défis qui sont les nôtres comme pays, nous ne pouvons pas nous amuser avec les délais constitutionnels parce que nous avons déjà les conséquences que cela a produites », a indiqué Patrick Muyaya, visiblement dégingandé par ce qu'il convient de considérer comme des manoeuvres de la part de ceux qui sont censé s'inscrire dans la logique de la CENI pour le respect des délais constitutionnels.

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