Les représentants de différentes couches de la population d'Irumu dans la province de l'Ituri ont plaidé, le 28 mai, pour l'appui de la MONUSCO aux FARDC dans la traque des rebelles très actifs dans leurs localités.
Le coordonnateur la société civile de Walese Vonkutu, Dieudonné Malangai, pense que le succès d'une telle opération passe par l'accompagnement de toute la population dans les axes qu'il estime prioritaires :
« Surtout sur l'axe Komanda-Luna et Komanda-Mungamba. L'essentiel est d'appuyer nos militaires des FARDC avec la logistique nécessaire pour qu'elle puisse traquer ces hors-la-loi. Nous lançons un message de soutien à notre armée et son partenaire qu'est la MONUSCO ».
Parmi les besoins prioritaires, il identifie la construction des abris, la réhabilitation des routes, l'encadrement des jeunes dans des différents métiers.
Le chef de bureau de la MONUSCO en Ituri a affirmé que la Mission onusienne appuie les FARDC dans la protection des civils et en même temps, elle est disposée de faire un plaidoyer auprès du Gouvernement et des agences du système des Nations unies pour le retour des déplacés dans leurs villages d'origine. Marc Karna a fait cette déclaration a l'issue de la mission qu'il a effectuée au sud du territoire d'Irumu (Ituri).
Pour lui, la MONUSCO n'a pas de solution à toutes les préoccupations de toutes les populations affectées par l'activisme des groupes armés.
Selon Marc Karna, certaines des préoccupations seront adressées aux différents partenaires pour que des réponses appropriées soient trouvées :
« Nous avons discuté avec les populations pour explorer avec elles les modalités de leur retour vers leurs villages. La MONUSCO n'a pas la solution à tous ces problèmes. Le gouvernement en a aussi pris acte. Cela va faire partie des informations que nous allons reverser à l'équipe provinciale de transition pour qu'elle puisse identifier les partenaires qui sont capables de venir répondre à ces demandes ».
Au cours de sa mission, Marc Karna s'est entretenu avec les populations sur des voies et moyens de gérer les menaces des rebelles d'ADF et des conditions du retour des déplacés dans leurs villages.
Une délégation de l'administration militaire du territoire d'Irumu s'était jointe à cette mission qui a sillonné certains villages où opèrent des rebelles d'ADF.