Le député Edouard Mwangachuchu est mis à l'épreuve de produire le document de permis ou d'autorisation du port d'arme à feu GP. A l'audience publique de mardi 30 mai à la prison militaire de Ndolo, des questions lui ont été posées par les juges de la Haute Cour militaire et le ministère public notamment sur son identité, ses documents parcellaires rwandais, l'autorisation du port d'arme à feu. Il a reconnu avoir une parcelle au Rwanda au nom de son fils, détenteur d'un passeport américain.
La Haute Cour militaire lit l'attestation d'enregistrement du port d'arme à feu établi par l'ancien ministre de l'Intérieur que Mwangachuchu reconnait :
« Je soussigné Richard Muyej, ministre de l'Intérieur, atteste par la présente que Mr Mwangachuchu est détenteur d'une arme à feu d'autodéfense ».
A la question de savoir "où se trouve le permis du port d'arme", le prévenu balbutie :
« Il y avait un programme c'est-à-dire il y avait ce document que je devais amener là où on devait me faire le permis de port d'arme. Tout ça a été fait ».
De leur côté, ses avocats ont produit le reçu de renouvellement d'arme.
« Comme notre client vient de le dire, il avait bel et bien une autorisation. Pour preuve, il produit le reçu où on voit bien qu'il est écrit 35$ frais connexes pour renouvellement permis de port d'arme », a affirmé l'un d'eux.
Ce n'est pas cela le permis que recherchent les juges. Le ministère public demande au greffier d'acter :
« Le ministère de l'Intérieur son rôle est d'enregistrer l'autorisation qui est établie en bonne et due forme. L'arme de guerre pour la détenir, il faut une autorisation spéciale du Chef de l'Etat. Il faut une ordonnance. »
N'étant plus en mesure de répondre aux questions des juges, le député Mwangachuchu sollicite un repos. Et la Haute Cour renvoie l'audience à un débat contradictoire le 2 juin.
C'est depuis le 3 mars dernier que ce député et son coaccusé, le commissaire principal Robert Mushamalirwa, comparaissent devant cette juridiction notamment pour :
participation à un mouvement insurrectionnel
détention illégale d'armes et munitions de guerre
incitation des militaires à commettre des actes contraires à leur devoir.