Congo-Kinshasa: A Bunia, le Procureur de la CPI promet des enquêtes pour stopper les crimes

« Je suis venu à Bunia me rendre compte des rapports que nous avons eu sur les crimes graves et violations des droits de l'homme qui ont été commis en Ituri», a déclaré le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan mardi 30 mai à Bunia après une réunion avec le gouverneur de province.

Selon Karim Khan, la population de cette province vit dans la terreur depuis deux décennies à cause des violences des groupes armés sur des civils innocents. Il assure qu'une enquête sera ouverte incessamment pour stopper ces crimes, qui ne resteront pas impunis :

« La Cour pénale internationale avait pris beaucoup de temps pour mener des enquêtes sur cinq cas et certains ont été condamnés. Malheureusement, nous constatons que les crimes continuent d'être perpétrés. Les jeunes filles, les femmes, les jeunes garçons et les hommes continuent d'être violés ou tués sans que rien ne se passe ».

Il dit être venu à l'invitation du Président Tshisekedi « pour mettre en oeuvre un mandat indépendant ».

« Nous allons voir la meilleure façon de faire les choses, en travaillant avec le gouvernement, les Nations unies et l'Union africaine et voir ce qui peut expliquer autant de pertes en vies humaines en RDC, évaluer quelle peut être cette architecture, et comment travailler ensemble et être plus efficace que par le passé ».

Selon lui, la situation sur le terrain impose de parler moins et agir plus.

« La promesse de 'plus jamais de ça' n'est pas une réalité pour les Congolais. Ils vivent avec l'insécurité, la terreur, les violences sexuelles et basées sur le genre et je pense que ces menaces sont présentes à Bunia », a témoigné le procureur de la CPI.

Il espère, à son retour à Kinshasa, rencontrer le Président, parvenir avec lui à un accord pour « mettre en place un nouveau paradigme pour plus de justice et moins de crimes ».

Avant de quitter Bunia, Karim Khan a échangé avec les victimes de l'affaire Germain Katanga, avant de visiter le stand des ONG qui bénéficient de fonds au profit de victimes.

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