La chanteuse Angélique Kidjo a procédé, hier, au lancement des activités de sa Fondation « Batonga » au Sénégal. La structure a été fondée en 2006 par cette défenseure de l'égalité des sexes. « Batonga » s'attaque aux problèmes urgents auxquels sont confrontées les adolescentes et les jeunes femmes les plus nécessiteuses sur le continent africain.
L'idée de créer cette fondation est née très tôt chez Angélique Kidjo. C'est en classe de sixième que la détentrice de cinq Grammy Awards murît le projet «Batonga». «Je me suis rendue compte en classe de sixième que toutes mes copines voulaient être avocates, médecins et aujourd'hui il n'y a plus personne», a regretté Angélique Kidjo revenant sur ses motivations.
Poussée par un père qui considérait que chaque enfant avait le droit d'aller à l'école, elle va essayer de changer les choses. «Batonga» prend ainsi forme en 2006. La célèbre autrice-compositrice-interprète béninoise sillonne les pays comme le Bénin, le Mali, le Cameroun, la Sierra Leone ou encore l'Ethiopie. «Je vais dans les endroits où personne ne va car l'intelligence de la jeune fille n'a pas de frontières», soutient-elle.
«Ce n'était pas évident au début car ces jeunes filles n'avaient plus confiance au système à cause de promesses faites par d'autres organisations», reconnaît Angélique Kidjo. Avec sa fondation, elle milite en faveur des populations issues des milieux ruraux plus particulièrement les filles. Elle compte à travers ses actions participer au relèvement du niveau de vie de ces cibles en leur offrant des opportunités de renforcement de leur leadership et de leur pouvoir économique.
«Batonga» est une manière pour l'artiste de montrer aux jeunes filles que le succès ne dépend que d'elles. Angélique Kidjo essaie de conscientiser en milieu rural afin de montrer que ce n'est pas seulement le mariage comme avenir pour les jeunes filles.
Les premiers programmes de la fondation vont être exécutés dans les régions de Kolda et de Sédhiou avec l'appui des organisations non gouvernementales.