Le ministre délégué en charge de la Décentralisation et du Développement local, Juste Désiré Mondelé, a participé, les 15 et 16 mai à Marseille, en France, à la deuxième édition du Forum Europe-Afrique, placée sur le thème central « Nouvelles ambitions, nouvelles ressources, nouvelles technologies ».
Plus de 2000 personnes ont abordé les multiples facettes de la relation Europe-Méditerranée-Afrique, leur complexité ainsi que les possibilités de coopération et de bénéfice mutuel entre les deux continents.
Ainsi, plusieurs thèmes ont été développés, parmi lesquels Aix-Marseille-Provence, capitale des industries culturelles et créatives en Europe-Afrique ; l'Union européenne (UE)-Union africaine (UA), repenser les coopérations entre les deux continents dans un monde en recomposition ; quels financements pour le développement des économies africaine et européenne ?
L'Afrique, en avant-garde des énergies : quelle coopération énergétique entre l'UE et l'UA ? L'Afrique, la start-up du monde ; dialogue-urgence climatique: les métropoles européennes et africaines s'adaptent et innovent.
Les participants ont aussi suivi des communications sur les thèmes la Zlecaf: l'Union fera-t-elle la force de l'Afrique de demain ? Dialogue - Quel réveil économique et financier entre les deux continents et bien d'autres.
Le président de l'UA, Azali Assoumani, a salué la tenue de cette rencontre en ces termes : « Marseille, c'est aussi ce trait d'union qui lie fortement les deux continents, c'est donc un immense honneur pour moi de voir cette ville symbolique au centre de cette rencontre. Les effets du changement climatique exigent que nous changeons nos modes de vie pour une meilleure adaptation.
Et pour cela, nous devons identifier de nouvelles ressources mais aussi faire appel aux nouvelles technologies pour atteindre les objectifs de développement. A cet égard, et dans le monde globalisé dans lequel nous vivons où les enjeux et les défis sont communs, nos actions et nos ambitions doivent être collectives et concertées ».
Mobiliser les ressources financières pour faciliter la distribution d'eau
Exposant sur le thème « Jusqu'où innover pour relever le défi de la préservation de l'eau ? », le ministre délégué en charge de la Décentralisation et du Développement local, Juste Désiré Mondelé, a rappelé que la République du Congo, avec ses 342 000 km2, faisait partie de la zone tropicale humide, à cheval sur l'équateur.
Le pays dispose d'une hydrographie abondante, d'une pluviométrie dense : sept à huit mois de pluies, où les eaux de surface sont bien disponibles avec les eaux souterraines renforcées par deux grands bassins fluviaux dont le fleuve Congo, deuxième poumon écologique mondial après l'Amazonie. « Le Congo n'est pas dans la situation du lac Tchad, mais plutôt dans la problématique des infrastructures, dans la démarche de trouver des financements et surtout faire que les eaux usées soient réutilisées.
Nous réfléchissons sur la manière de faire pour qu'à travers la technologie, nous anticipons sur les problèmes d'érosions, de l'environnement et surtout donner la possibilité aux collectivités locales de s'en approprier, afin de fournir de l'eau puisqu'il est très important de se rapprocher de la population dans la gestion des eaux », a expliqué le ministre Juste Désiré Mondelé.
Plus de la moitié de la population congolaise vivant dans les zones urbaines et périurbaines, le pays a un défi majeur à relever : celui de l'approvisionnement en eau potable dans les grandes villes. Producteur du pétrole et du gaz, le Congo qui s'est engagé dans un processus de diversification de son économie a choisi l'agriculture comme priorité. « Il y a la parole et les actes. Les actes passent par la coopération, par les échanges d'expériences, parce qu'il y a beaucoup de défis autour de l'eau... », a poursuivi le ministre délégué.
Il a rappelé les conclusions du forum mondial de l'eau à Dakar, qui invitaient « tous les partenaires à mobiliser les ressources financières pour faciliter la modernisation des infrastructures de distribution, à aller vers les technologies nouvelles pour éviter la fuite des eaux et surtout pour que l'eau soit disponible pour tous ».
Mettant à profit son séjour en terre marseillaise, Juste Désiré Mondelé a échangé avec la première adjointe au maire de cette ville, Michèle Rubirola. L'expérience de la ville française en matière de décentralisation et de développement local ainsi que les possibilités de jumelage entre elle et certaines villes congolaises ont figuré au menu de ces échanges qui se sont achevés par la remise des présents au ministre délégué.
