Afrique: BCEAO - L'impact des financements pour le développement des infrastructures en Afrique

Immeuble Bceao / Autoroute à péage
31 Mai 2023

« Financement des infrastructures en Afrique : quelles stratégies pour les banques ? », c’est le thème développé lors d’une Master-Class internationale en ligne organisée par la BCEAO à travers son Centre de formation et de Recherche (COFEB), en partenariat avec HEC Paris. Cette conférence internationale s’est déroulée ce mardi 30 mai sous l’animation de Monsieur Bertrand Quelin, Professeur permanent de stratégie à HEC Paris et Directeur académique du Parcours CEMSTRAT 2.

Selon Monsieur Patrick Kodjo, conseiller du Directeur Général du Cofeb, il s’agit de la 3ème rencontre consacrée au lancement des activités de la Cofeb de 2023. Ainsi cette rencontre coïncide avec les 10 ans de partenariat de la Cofeb/HEC qui est également une occasion de mettre en valeur les efforts consenties pour mettre en œuvre les programmes du système bancaire, affirme-t-il.

A cet effet, Monsieur Quelin a évoqué le rôle des infrastructures à travers l’Afrique. Il estime que ces infrastructures ont apporté 99 points de base à la croissance économique. Ainsi il y a des besoins à couvrir.

A l’en croire, les revenus des habitants des pays émergents augmenteront au cours des prochaines décennies et ils devront donc dépenser plus et mieux dans des projets d’infrastructures.

M. Quelin de noter que ces mutations, auront un impact économique et social sur les infrastructures notamment, dans les domaines du transport, de l’irrigation et du financement sans oublier l’inflation en particulier des produits alimentaires.

De 2012 à 2019, selon un rapport du Fonds Monétaire International (FMI), une baisse des investissements a été signalé ce qui a permis une certaine précaution concernant la dette publique. En effet, M. Quelin souligne que cette situation, renforcée par la pandémie du covid 19 doit leur permettre de privilégiés les usages locaux afin d’attirer des investisseurs privés.

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Par ailleurs, M. Quelin a également mis un accent sur les mécanismes des financements publics. Selon lui, les décisions des financements procèdent des choix gouvernementaux en matière de planification stratégique et de dotations budgétaires.

Ainsi dans la pratique, il estime que les grands projets sont souvent financés en panachant plusieurs des options disponibles. Au sein de l’Uemoa, les décideurs publics ont utilisés toutes les options, par exemple, pour financer des infrastructures, ils ont notamment émis des emprunts souverains sur les marchés financiers internationaux.

Le maître de conférence prend l’exemple du Sénégal, qui en est la parfaite illustration avec l’autoroute de Dakar qui fait source de polémique concernant la solvabilité du financement.

Au niveau de chacun des pays de l’Afrique de l’Ouest, M. Quelin souligne que les capacités et les problèmes de financements des pays déterminent, en partie, le rythme auquel ils peuvent espérer combler leurs retards, notamment dans le domaine des infrastructures.

Bien que l’investissement privé puisse jouer un rôle important, il assure que certains grands projets d’infrastructure nécessitent sans aucun doute un co-financement public. Alors, il faut choisir le type de financement le plus adapté, évaluer l’importance des engagements conditionnels et proposer éventuellement des garanties.

Cependant, M. Quelin a évoqué le triangle des choix publics qui estime que se priver de recettes fiscales nouvelles risquerait d'accroître la dette publique.

Assurément, M. Quelin estime qu’il y a des solutions pour remédier aux problèmes structurels en favorisant les infrastructures de réseau, mais mener également une action parallèle sur les infrastructures sociales afin d’améliorer la qualité des projets d’infrastructures en Afrique.

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