Sénégal: Fonction publique locale - 200 agents certifiés provisoirement à Thiès (DG CNFPLF)

Thiès — La région de Thiès compte 1.600 agents des collectivités territoriales, dont 200 certifiés comme étant des agents de la fonction publique locale, selon les résultats provisoires d'un recensement, a indiqué mardi à Thiès, le directeur général du centre national de la fonction publique locale et de la formation(CNFPLF).

"Pour la région de Thiès, sur les chiffres provisoires qui ont été publiés (...) il y a à peu près, 1600 agents recensés sur (lesquels) nous avons certifié plus de 200", a dit Abdou Khadre Ndiaye.

Il prenait part, dans les locaux de la gouvernance de Thiès, à un comité régional de développement sur la fonction publique locale, l'avant-dernier du genre dans le cadre d'une tournée visant les 14 régions du pays.

Une mission de consolidation séjourne actuellement dans l'axe Nord du pays et à Thiès, pour stabiliser ces chiffres, a renseigné M. Ndiaye.

Il en a profité pour inviter les exécutifs locaux à diligenter la mise à disposition des enquêteurs, des actes d'intégration de leurs agents, ainsi que les fonds de dossier pour qu'ils soient certifiés et transmis entre autres, aux services impliqués dans la revalorisation, comme le trésor et les autorités administratives. Ce qui aidera à la prise en charge, dans les budgets des collectivités territoriales, de l'impact financier de la revalorisation salariale.

La hausse des salaires des agents de la fonction publique locale, à l'origine d'un mouvement d'humeur des travailleurs des collectivités territoriales, les missions du CNFPLF, etc., étaient au menu de cette rencontre.

Les articles 29 et 30 de la loi 2011 stipulent que toute revalorisation du point indiciaire ou du traitement salarial des agents de l'Etat central, doit être répercutée au niveau des agents des collectivités territoriales, en application du principe de parité, a rappelé le directeur du CNFPLF.

Depuis l'augmentation de salaires au niveau de l'Etat central en août 2022, une lettre circulaire a rappelé ce principe de parité, à la demande des syndicats des collectivités territoriales. Certaines collectivités n'ont pas appliqué la mesure, invoquant un problème de disponibilité de ressources.

Selon Abdou Khadre Ndiaye, le ministre des Collectivités, sur instruction du chef de l'Etat, a mis en place un comité de collecte coordonné par le centre, qui devra recueillir l'ensemble des données sur les effectifs des collectivités territoriales, pour déterminer l'impact financier de cette revalorisation.

Les collectivités qui ont des difficultés pour mettre en application ces augmentations salariales, pourront alors se tourner vers l'Etat pour bénéficier d'un accompagnement, a-t-il assuré.

Selon le DG du CNFPLF, la revalorisation ne concerne que les agents de la fonction publique locale. Il a précisé que "tous les travailleurs des collectivités territoriales ne sont pas des agents de la fonction publique locale".

La réforme de la fonction publique locale vise à arriver à une "fonction publique locale attractive et performante", avec des agents de vocation et non des "travailleurs par défaut", a-t-il expliqué.

Elle cherche aussi à garantir la "mobilité intra et inter-fonction publique", avec la possibilité de voir des agents de la fonction publique locale suivre une carrière dans la fonction publique centrale, après avoir rempli les conditions particulières requises et en respectant la procédure indiquée.

Cette réforme permet aussi de garantir la couverture médicale à l'agent de la fonction publique locale.

L'adjointe du gouverneur, Téning Faye Bâ qui présidait la rencontre, a insisté sur la nécessité de mettre l'accent sur l'information, pour permettre aux agents des collectivités territoriales de décider, en connaissance de cause, d'intégrer ou non la fonction publique locale.

Cela permettra aussi aux autorités administratives de suivre la carrière du personnel de la fonction publique locale, a-t-elle dit.

Créée en 2021, le Centre qui est fonctionnel depuis mai 2022, a des missions d'assistance des collectivités territoriales, de mutualisation des bonnes pratiques, de coordination de l'organisation de concours, pour que l'accès à un emploi fonctionnaire ne soit pas du "bon vouloir d'une personne isolée", a-t-elle relevé.

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