De nouveaux chômeurs sont enregistrés à Goma, mais surtout à Rutshuru, quelques semaines après la fermeture de la société PREMIDIS, à la suite de l'insécurité qui affecte le territoire de Rutshuru, zone des productions industrielles de cette société. L'on enregistre également une crise alimentaire provoquée par la rareté des produits jadis livrés par cette société.
Le constat a été fait, mardi 30 mai, par le président de la société civile du territoire de Rutshuru, Jean-Claude Bambanze.
En fait, depuis le 15 mai dernier, certains cadres de cette société ont annoncé cette fermeture partout dans la province, à la suite de l'insécurité qui affecte le Rutshuru.
« C'est vraiment un problème sérieux non seulement par rapport à l'emploi des jeunes qui étaient occupés par PREMIDIS, mais également il faut dire que PREMIDIS entretenait beaucoup de routes de desserte agricole. Comme elle vient de fermer, ce sera vraiment une catastrophe dans le territoire de Rutshuru si rien n'est fait pour que l'entreprise rouvre ses portes », a indiqué Jean-Claude Bambanze.
Il plaide pour une intervention des autorités :
« Nous demandons au gouvernement provincial de s'impliquer totalement. Nous avons aussi demandé au Premier ministre et son gouvernement de s'impliquer pour que l'entreprise PREMIDIS rouvre ses portes, notamment en assurant sa sécurité pour lui permettre de bien travailler ».
Rutshuru étant une zone sous occupation du M23, Jean-Claude Bambanze estime que cette société peut travailler sous la protection des militaires de l'EAC qui sont dans la région.
La fermeture de cette industrie de PREMIDIS qui produisait et transformait, en plusieurs types de boissons, le maïs, a mis au chômage au moins 1000 employés et près de 2000 journaliers à Goma et dans le territoire de Rutshuru.