*Il n'est jamais tard, pour mieux faire, dit-on. Muzito, se lançant dans une guerre des chiffres, appelle plutôt la CENI à se raviser dès maintenant, au regard de tout un florilège d'irrégularités contenues dans le fichier électoral et portées à la connaissance de Mboso, dans une lettre lui adressée, il y a quelques jours. Hier, en effet, il y est revenu abondamment, au cours d'une conférence de presse qu'il a personnellement présidée au siège de Nouvel Elan, pour démontrer, chiffres à l'appui, cette nouvelle situation somme toute problématique pour la fiabilité doublée de la transparence et, même, de la traçabilité des résultats des futures élections 2023.
*"L'actuel fichier électoral, d'après les calculs simples de Nouvel Elan, tels qu'ils ont été présentés sous forme d'irrégularités consignées dans une lettre à Christophe Mboso N'kodia Pwanga, Président de l'Assemblée Nationale, n'est que partiel ou provisoire. Car, plus tard, lorsqu'on aura organisé l'enrôlement, une fois les conditions sécuritaires réunies pour le Rutshuru, Masisi et Kwamouth, le vrai fichier comportera un nombre plus élevé d'électeurs. Ce qui, raisonnablement, conduira à avoir un tout nouveau quotient électoral et donc, une toute nouvelle répartition des sièges", explique-t-il.
Aujourd'hui, il serait peu recommandable de "convoquer le corps électoral alors que les quotas imputés à ces trois Provinces, par solidarité, pourrait, plus tard, avoir un impact considérable sur l'ensemble du fichier électoral, dans son format actuel et dont la Loi portant répartition des sièges est en cours d'examen à la chambre basse du Parlement", précise-t-il.
A Nouvel Elan, Adolphe Muzito, Premier Ministre honoraire, qui appelle le peuple congolais à soutenir son combat contre la tricherie endémique ou planifiée d'avance, pour les élections du 20 décembre 2023.
Sans pour autant s'opposer à ces élections-là, en empruntant, par exemple, le même langage de la rue, des sit-in ou d'autres meetings, Nouvel Elan s'érige, par contre, en une force de résistance face à ce nouveau chaos électoral en perspective.
"On a constaté des incohérences ou des irrégularités en termes des chiffres avancés par la CENI, et nous disons que ce fichier est un faux", insiste Muzito. Pour lui, l'idée d'aller aux élections dans les délais constitutionnels ne doit nullement occulter celle du respect des normes, pour garantir la tenue des élections transparentes.