Afrique de l'Est: Liste électorale à Madagascar - L'objectif des 13 millions d'électeurs inscrits s'éloigne

Dans le bureau du quartier de Manjakamiadana, dans la haute ville d'Antananarivo, quelques retardataires se sont déplacés, carte d'identité en main, avant la clôture des inscriptions sur la liste électorale. Dans le bureau du quartier de Manjakamiadana, dans la haute ville d'Antananarivo, quelques retardataires se sont déplacés, carte d'identité en main, avant la clôture des inscriptions sur la liste électorale.

À Madagascar, c'est le dernier jour ce mercredi 31 mai pour s'inscrire sur la liste électorale. Une liste qui doit servir, entre autres, au scrutin présidentiel prévu à la fin de l'année. Treize millions et demi d'électeurs, soit environ la moitié de la population malgache, c'est l'objectif que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) s'était fixée lors du coup d'envoi de la refonte totale de la liste en octobre. Un objectif non atteint à quelques heures de la clôture des inscriptions dans les bureaux de quartiers.

Un peu plus de 10 millions 250 000 électeurs étaient inscrits en date du 27 mai, a indiqué le président de la Ceni hier. Dans le bureau du quartier de Manjakamiadana, dans la haute ville d'Antananarivo, quelques retardataires - peu nombreux - se sont déplacés, carte d'identité en main, avant la clôture de la liste électorale.

Dieudonné Rakotonoelimanana est le vice-président du quartier. « On a travaillé le week-end, tous les jours pour accueillir les gens qui ne sont pas encore inscrits. On a même distribué des convocations. Certains sont venus et d'autres non. Je ne sais pas pourquoi ils ne viennent pas.

D'après ce qu'on constate, certains ne sont pas intéressés. Par rapport à la liste électorale précédente, on est environ à 75% d'habitants en âge de voter inscrits dans notre quartier. Je veux encore dire aux gens de venir parce que c'est le dernier jour. Après, ce ne sera plus possible », martèle-t-il.

« Je n'ai pas encore eu le temps d'aller m'inscrire »

Tâche reléguée au second plan, manque d'informations ou difficultés administratives, les raisons de la non-inscription sont multiples. « Je travaille beaucoup et je n'ai pas encore eu le temps d'aller m'inscrire. La vie est très difficile en ce moment, constate Hasina, un gardien.

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Et puis, au début, je ne savais pas qu'il fallait se ré-inscrire même si on l'était déjà pour la dernière élection. À vrai dire, je n'ai plus de carnet de quartier et si on n'a pas ce carnet, on ne peut pas s'inscrire sur la liste. Ce n'est pas si simple. »

Si l'objectif des 13, 5 millions d'électeurs inscrits n'est pas atteint, conformément aux recommandations internationales, le président de la Ceni, Dama Arsène Andrianarisedo, estime que « c'est un effort appréciable d'atteindre ce chiffre de 10 millions 250 000 électeurs ».

« Vous ne pouvez pas forcer les gens à s'inscrire sur la liste électorale, mais il y a aussi des gens qui ne possèdent pas encore de carte d'identité. Troisième problème, il y a les gens qui sont inscrits antérieurement sur la liste révisée annuellement et qui ne se sont pas inscrits sur la refonte. Là aussi, il y a une mauvaise interprétation. Donc tout ceci entre en considération pour expliquer cet écart », précise aussi le président de la Ceni.

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