Cameroun: Scandale aux épreuves du baccalauréat 2023

Plusieurs épreuves et exercices qui ont été proposés lors des épreuves zéro sont revenus de façon intégrale lors de l'examen officiel. Un « scandale » qui divise la communauté des enseignants.

La communauté des enseignants est divisée au sujet de ce qui pourrait être appelé scandale aux examens du baccalauréat 2023. En effet, Plusieurs épreuves et exercices qui ont été proposés lors des épreuves zéro sont revenus de façon intégrale lors de l'examen officiel.

L'on cite l'épreuve de littérature du bac A, qui a été proposé au baccalauréat zéro dans la région du Sud et qui a été reconduite de façon intégrale. L'on cite en outre, certains exercices de mathématiques du baccalauréat D qui avaient été proposés lors des épreuves zéro au collège Vogt de Yaoundé.

Au sein de la communauté des enseignants l'affaire divise. Si certains parlent de scandale, d'autres pensent qu'il s'agit d'un phénomène normal. Michel Abanda, enseignant de français dans un lycée de la capitale est ahuri.

« Vous ne pouvez pas proposer trois sujet identiques qui avait déjà été proposés dans une région reviennent à l'examen officiel. Ce d'autant plus que dans la région du centre on a refusé que le bac blanc se tienne », explique-t-il.

Pour Albert Donfack, un autre enseignant, il faut voir la chose dans tous les paramètres. « Je pense qu'il faut relativiser. Parler de scandale c'est trop fort. On pourrait parler de scandale ou de tricherie, si on avait proposé cette épreuve aux élèves de la Région du SUD en leur disant que c'est elle qui viendra au bac, ou encore si cette épreuve avait été proposé dans au moins 5 régions sur 10, mais là la probabilité est très faible pour parler de scandale.

Mais à côté on peut quand même questionner le fait que les trois sujets soient venus en intégralité. Il faut questionner le travail des inspecteurs nationaux qui ont pour rôle de mettre les épreuves en forme et qui auraient pu choisir un sujet dans trois épreuves différentes pour former l'épreuve à proposer au bac. On pourrait aussi parler de scandale, si ce qui a été proposé aux élèves n'est pas au programme ».

De son côté, Zang Ambassa cadre au ministère n'y voit pas de problème. « Ca ne saurait être un scandale puisque l'épreuve zéro a pour rôle d'évaluer les apprenants sur les contenus des programmes étudier tout au long de l'année. D'aucuns disent qu'il s'agit d'un scandale puisque l'épreuve est revenue de façon intégrale.

Mais ils oublient qu'il y a toute une structuration lorsqu'on compose un sujet. C'est peut-être une chance pour les candidats du SUD. Les épreuves qui viennent au baccalauréat viennent des inspections et non du ciel. C'est donc normal qu'une épreuve qui a déjà été proposée aux étudiants revienne », argumente-t-il.

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