Burkina Faso: 'La paix est un don de Dieu, mais elle est aussi le fruit des efforts des hommes', rappelle le cardinal Ouédraogo, dans ce pays dévasté par la violence

Ouagadougou — Au moins 40 personnes ont trouvé la mort le week-end dernier dans des attaques djihadistes au Burkina Faso. C'est ce qu'ont annoncé les autorités locales, selon lesquelles 20 membres de la milice Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) ont été tués le samedi 27 mai à Bourasso, dans la province de la Kossi, près de la frontière avec le Mali, et 20 autres personnes ont perdu la vie dans la même région le dimanche 28 mai.

Lors de l'attaque de samedi contre la colonne du PDV, l'armée de l'air est intervenue et a frappé les terroristes, tuant une trentaine d'entre eux, selon un porte-parole militaire. Depuis 2015, le Burkina Faso vit dans l'insécurité causée par les violences commises par plusieurs groupes armés, dont certains sont affiliés à Al-Qaïda ou à l'État islamique. Les groupes djihadistes sont transnationaux et opèrent non seulement au Burkina Faso, mais aussi au Mali et au Niger.

Le Premier ministre burkinabé Kyélem de Tambèla a déclaré hier, 30 mai, qu'il n'avait pas l'intention de négocier avec les terroristes. "Pour nous, il n'est pas possible de négocier avec l'immoralité. (...) Nous ne négocierons jamais, ni l'intégrité territoriale du Burkina Faso, ni sa souveraineté. Nous défendrons coûte que coûte notre territoire et notre peuple", a déclaré Kyélem de Tambèla dans un discours prononcé devant l'Assemblée législative de la transition, dans lequel il a également demandé que le nombre de PDV soit porté de 50 000 à 100 000.

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Les évêques de la Conférence épiscopale régionale de l'Afrique de l'Ouest (CEREAO/RECOWA) ont plutôt appelé à la paix et prié pour la conversion des terroristes. "Dieu touche leurs coeurs", ont-ils imploré lors de leur réunion du 20 mai à Ouagadougou. "Cette prière ne se limite pas au Burkina Faso. Elle s'applique au Nigéria, au Mali, au Niger et à tous les autres pays d'Afrique qui, à l'abri des médias, souffrent de la violence des hommes de mal. Les évêques du Burkina Faso ont prié à cette intention particulière au cours de la messe qui marquait la fin d'une journée nationale de jeûne et de prière pour la paix et la cohésion sociale.

L'archevêque de Ouagadougou, le Cardinal Philippe Ouédraogo, a souligné que "la paix est un don de Dieu ; la paix est aussi le fruit des efforts des hommes", exhortant le peuple de Dieu au Burkina Faso à "unir ses voix pour demander à Dieu la grâce de la paix".

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