Afrique de l'Est: Soudan - L'armée suspend les négociations sur une trêve et accuse les FSR de ne rien respecter

L'armée soudanaise a annoncé mercredi 31 mai au matin suspendre sa participation aux discussions organisées depuis début mai par les États-Unis et l'Arabie saoudite. Cette annonce survient deux jours après l'extension de la trêve convenue avec les Forces de soutien rapide, une trêve qui n'avait guère été respectée depuis sa signature.

Une source gouvernementale soudanaise a fait le tour des médias internationaux mercredi matin pour annoncer la nouvelle : l'armée « suspend » sa participation aux pourparlers de Jeddah, en Arabie saoudite. Selon l'AFP, c'est parce que leurs adversaires des Forces de soutien rapide « n'ont jamais appliqué une seule des dispositions du cessez-le-feu à court terme, qui exigeait leur retrait des hôpitaux et des bâtiments résidentiels, et ont violé la trêve à plusieurs reprises ».

De fait, l'extension de la trêve - signée in extremis lundi 29 avril au soir, juste avant son expiration -, et la trêve initiale elle-même - signée une semaine plus tôt -, n'ont jamais vraiment tenu sur le terrain.

Une organisation civile, le « Réseau des jeunes observateurs citoyens », a d'ailleurs publié mercredi un rapport accablant à cet égard. Il indique que depuis le 20 mai, « de nombreuses violations » ont été constatées « des deux côtés » : non-respect du cessez-le-feu, utilisation d'armes lourdes, frappes aériennes, civils « arrêtés et agressés » et « leurs déplacements restreints », occupation d'hôpitaux et de domiciles privées, aussi bien à Khartoum que dans les États du Darfour et dans le Nord-Kordofan.

Mardi soir encore, de violents combats ont du reste été signalés dans les trois villes qui composent la capitale, ainsi qu'à Nyala, El-Obeid et Kutum, dans le Nord-Darfour. Et des mesures de sécurité exceptionnelles ont été mises en place à Port-Soudan. La ville était jusque-là épargnée, par crainte de l'infiltration d'agitateurs dans la ville.

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