La législation anti-tabac au Burkina Faso est largement appréciée par les acteurs de la société civile, qui reconnaissent les efforts déployés pour mettre en oeuvre des politiques de lutte antitabac.
L'Association contre le tabac (ACONTA) et le Réseau des journalistes antitabac (REJAT) ont notamment salué l'engagement du gouvernement dans l'augmentation progressive des taxes sur le tabac, lors d'une déclaration commune à l'occasion de la Journée mondiale sans tabac le 31 mai 2023.
L'interdiction de la culture industrielle et réglementée du tabac au Burkina Faso, l'augmentation des taxes sur le tabac de 50 % à 55 %, ainsi que le renouvellement des avertissements sanitaires graphiques sur les emballages de tabac, sont autant de mesures appréciées par la société civile.
Cependant, les acteurs estiment que des mesures supplémentaires doivent être prises, notamment en ce qui concerne la publicité sur le tabac, qui viole l'article 24 de la loi sur la lutte contre le tabac au Burkina Faso et entrave les efforts du gouvernement en matière de protection de la santé publique.
Les deux associations ont déclaré : « Nous plaidons auprès du gouvernement pour que des actions soient prises afin de mettre fin à cette forme de publicité réalisée par affichage aux points de vente de cigarettes, tels que les détaillants, le long de la voie publique, à travers des parasols et des dispositifs permettant une visibilité de la publicité sur le tabac et les produits du tabac ».
Selon l'enquête STEPS réalisée au Burkina Faso en 2021, 9,1 % des adultes sont des fumeurs, dont 18,2 % d'hommes et 0,5 % de femmes.