Jo Sekimonyo Mutabazi, analyste économique et politique, est intervenu vendredi dernier sur les antennes de Télé50, au cours de l'émission "Ça fait débat". A l'occasion, il a passé en revue le dernier périple du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi en Chine. Dans son intervention, l'analyste a insisté sur la définition de la coopération sino-congolaise qui doit s'orienter sur une adaptation d'un nouveau système financier.
"La visite du Chef de l'Etat en chine devrait normalement être au bénéfice du peuple Congolais si et seulement si les deals entretenus entres les deux Etats mettaient en avant-garde le développement du pays dans son ensemble", a martelé Jo Sekimonyo Mutabazi.
L'analyste souligne qu'avec les accords passés sur base des mines, ça craint que ça soit mal tourné, pour autant qu'il soit difficile que les mines développent la RDC. «J'ai toujours dis que les mines ne vont pas développer ce pays. On peut bien changer de contrats miniers, ça ne va absolument rien faire. Il n'y aura pas d'impacts sur les congolais. On doit arriver à un moment de penser qu'aux bénéfices du Congolais », a-t-il indiqué.
D'après lui, le président pouvait orienter la nouvelle amitié avec la Chine, avec notamment une volonté d'accompagner la RDC à moderniser son système financier.
Il a expliqué que le secret de la chine n'est nullement pas les mines. La Chine aujourd'hui, voire les Etats-Unis, dit-il, avaient compris le secret de la croissance économique et financier. Ils ont compris comment tricher notamment, à travers l'endettement et « on devrait aller chercher quel pays au monde va nous apprendre à tricher», a indiqué Jo Sekimonyo.
Quant à l'agriculture, il pense que c'est un système qui pondère moins au monde et, en réalité, l'idée de faire assoir son économie dans l'agriculture est une pensé primitive. «On ne devrait pas penser à l'agriculture, on devrait plutôt penser à être une économie de haute valeur...Ce pays ne va pas se développer tant qu'on parle de l'agriculture, on doit apprendre à tricher, l'agriculture aujourd'hui, ce n'est pas un secteur de développement », soutient-il.
Et d'ajouter : «L'Europe subventionne l'agriculture pour dire qu'on peut faire l'agriculture partout, on doit devenir une économie en revenu élevé. Quand on parle de l'agriculture, c'est idéologique. C'est pour cela que je dis qu'il n'y a pas de différence entre le PPRD, UDPS et LGD idéologiquement selon la politique économique ils sont encore primitifs pour ne pas dire colonial».