Le calvaire que vivent les transporteurs privés au niveau de différents parkings de la ville de Kinshasa, est à déploré. Plusieurs services se télescopent pour rançonner, sous l'oeil complice des éléments de police déployés en ces lieux. Les décès de deux conducteurs dans les communes de Matete, le 2 mai, et de Bandalungwa, le 5 mai, suite aux violences des chargeurs membres de l'Association des chargeurs du Congo (ACHACO), ont été à la base de ce tollé des chauffeurs.
Raison pour laquelle, la Synergie des associations pour la défense des droits des chauffeurs et pour la promotion du civisme routier en RDC (SADCPCR/RDC) est monté au créneau pour faire entendre sa voix dans l'opération qu'elle a dénommé «Kinshasa sans Mokumbi».
Si rien n'est donc fait d'ici la date butoir du lundi 5 juin prochain, cette structure des chauffeurs va décréter l'arrêt de travail sur toute l'étendue de la ville de Kinshasa. Ce mouvement devra se poursuivre, sauf imprévu, jusqu'au 7 juin. Les délégués des chauffeurs citent en exergue l'ACHACO, essentiellement, et les agents de la police nationale issus des unités PP, bureau 2, GMI ...
Dans une correspondance datée du 26 mai dernier adressée au gouverneur de Kinshasa, cette association appellent les autorités de n'affecter sur la route que des éléments de la police de circulation routière (PCR) qualifiés. Et d'indiquer que ces différentes «unités non qualifiées» perçoivent des taxes et amendes indûment en l'absence de la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participations (DGRAD).
Par ailleurs, les chauffeurs dénoncent des actes inhumains à leur encontre, de la part des chargeurs commis dans des parkings mais également des éléments de la police, des équipes du ministère provincial des transports ainsi que d'autres agents véreux et fictifs qui trônent sur différents parkings des principaux carrefours de la capitale. Ce, avant d'exiger également que toute unité d'appui, soit placée sous le commandement de la PCR.
Les chauffeurs réunis au sein de cette synergie se proposent de déposer une pétition auprès des services de la présidence de la République le 7 juin prochain qui va coïncider avec le dernier jour de leur mouvement.
«Le dernier jour devra être mis à profit pour le dépôt de notre pétition adressée à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l'Etat, en vue de solliciter son implication personnelle dans la résolution de nos problèmes socio-professionnels», rapporte la correspondance.
La Synergie des associations pour la défense des droits des chauffeurs et pour la promotion du civisme routier en RDC (SADCPCR/RDC) comprend en son sein, la Mutuelle pour la solidarité des chauffeurs du Congo, Association d'actions sociales et de développement pour tous, le Conseil des conducteurs unis pour les actions sociales, Association des chauffeurs Mopila.