Dakar — Amnesty International souhaite que le dialogue national qui s'ouvre ce mercredi au Sénégal soit "sincère" et s'accompagne de "mesures très importantes", a déclaré sa directrice régionale pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, Samira Daoud.
Elle a exprimé ce souhait lors du lancement de la campagne et du plaidoyer sur "la surexploitation des ressources halieutiques à Saniang", en Gambie.
Le président Macky Sall lance ce mercredi le coup d'envoi du "dialogue national". L'opposition sénégalaise se trouve partagée sur la question du dialogue national, certains de ses leaders étant farouchement opposés à l'idée d'aller répondre à l'invitation du chef de l'Etat, quand d'autres sont plus disposés et favorables à cette idée mais posent des conditions à leur participation éventuelle.
Ce dialogue national s'ouvre dans un climat de tensions politiques. Le verdict du procès de l'opposant Ousmane Sonko, accusé de viols par la masseuse Adji Sarr, doit être rendue ce jeudi.
Samira Daoud dit attendre de ce dialogue un message et des actes "forts' de la part des autorités sénégalaises de manière selon elle à permettre d"'apaiser la situation". Cela aidera, dit-elle, à "contenir" la colère des populations.
Elle a également appelé les autorités sénégalaises à "revenir à la raison et à respecter" les principes fondamentaux du droit sénégalais mais aussi du droit international auxquels l'Etat du Sénégal a souscrit". Elle estime qu'il faut "vraiment aller dans le sens d'un plus grand respect des libertés et du droit".