Le sous-préfet de Farako Ali Cissé a été libéré par les jihadistes du Jnim. Il a été remis aux autorités maliennes mardi. Il était retenu en otage depuis trois ans et demi par le Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans, lié à al-Qaïda.
Les autorités de transition n'ont pas communiqué officiellement sur cette libération, dont on ignore les contours. Les proches d'Ali Cissé, eux, se réjouissent, à commencer par ses collègues du Syltmat, le Syndicat libre des travailleurs du ministère de l'Administration territoriale, qui était mobilisé pour sa libération. Et qui reste mobilisé pour les autres otages maliens toujours détenus.
« C'est un sentiment immense de joie, témoigne Olivier Traoré, secrétaire général du Syltmat. Notre camarade a souffert, sa famille a souffert, donc aujourd'hui nous sommes heureux d'apprendre qu'il a été libéré. Nous sommes très heureux, très contents de le recevoir et de l'avoir parmi nous. »
Les autorités n'ont communiqué aucun détail sur les circonstances de sa libération. Olivier Traoré explique ne pas en avoir davantage. « Non, pour le moment nous n'avons pas de détails. Ce qui est sûr, c'est que depuis son enlèvement, les camarades, les syndicats se sont investis auprès des autorités, auprès des religieux, pour récupérer notre camarade. Les autorités nous ont toujours rassurés sur le fait que ça viendrait. Effectivement, pour Ali Cissé c'est venu. »
Olivier Traoré regarde devant lui : si l'heure est à la réjouissance, elle reste à la mobilisation pour tous les autres otages toujours détenus, comme le préfet de Gourma Rharous, Drissa Sanogo, enlevé en mai 2020. « Il y a notre camarade le préfet Drissa Sanogo et il y a d'autres Maliens, notamment certains secrétaires généraux de communes et certains agents de l'administration territoriale. Nous ne les oublions pas. » Dorénavant, c'est donc leur libération qu'Olivier Traoré espère : « ça c'est notre grand espoir ! Pour tous les autres otages ! »
Personnels de l'administration publique, militaires ou professeurs, plusieurs dizaines de Maliens sont encore détenus par le Jnim, lié à al-Qaïda, sans qu'on connaisse leur nombre exact.