Congo-Kinshasa: Des proches de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana réclament encore justice 13 ans après leur assassinat

Le 1er juin 2010 à Kinshasa, Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana, deux membres de l'organisation La Voix des sans-voix pour les droits de l'homme, étaient assassinés dans des locaux de l'Inspection générale de la police nationale. Treize ans plus tard, leurs proches et des militants des droits humains estiment que toute la lumière n'a pas été faite sur cette affaire.

En République démocratique du Congo (RDC), la communauté des défenseurs des Droits de l'homme se souvient ce 1er juin de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana, deux membres de la Voix des Sans Voix pour les droits de l'homme assassinés en 2010 dans les locaux de l'Inspection générale de la police nationale.

En fuite pendant plusieurs années, les membres du commando qui les ont exécutés ont été rattrapés et certains condamnés. La réouverture du procès est aujourd'hui réclamée par l'opinion pour connaître toute la vérité sur cette affaire.

Pour ce crime, ceux qui ont exécuté Floribert Chebeya et Fidèle Bazana ont été identifiés, arrêtés et condamnés après être passés aux aveux. Ce commando était composé d'éléments du bataillon Simba, dirigés par Christian Kenga Kenga, alors major.

Tout au long du procès, le nom du général John Numbi Tambo est souvent revenu. Les prévenus avaient révélé avoir trouvé refuge chez cet officier après avoir exécuté leur crime avant d'être évacués par avion vers Lubumbashi. Ils avaient ensuite été affectés dans l'unité de la police des mines. Après le changement à la tête du pays, ils ont choisi de s'exiler à l'étranger.

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Mais, après l'arrestation de Christian Kenga Kenga, le général Numbi a disparu, obligeant l'auditorat militaire à lancer un avis de recherche pour désertion.

Pour les avocats des parties civiles, la plainte de la veuve de Floribert Chebeya contre le général Numbi, inspecteur général de la police nationale au moment des faits et suspect numéro un, est restée sans suite. La famille de son compagnon d'infortune, Fidèle Bazana, est toujours à la recherche de son corps pour pouvoir faire enfin son deuil. Des arguments qui plaident pour une réouverture du procès.

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