Sénégal: Le projet 'Gunge Mbay' pour favoriser la croissance de la valeur ajoutée de l'agroalimentaire au Sine-Saloum

Kaolack — Le projet "Gunge Mbay" (Accompagner l'agriculture, en wolof), du Team Europe Initiative Agropole Centre, a l'ambition de contribuer à lever les principales contraintes à la croissance de la valeur ajoutée du secteur agroalimentaire de la région naturelle du Sine-Saloum, a appris l'APS du Fonds national de développement agro-sylvo-pastoral (FNDASP).

Ce projet d'une durée de quatre ans est financé par l'Union européenne (UE) pour un coût total de 2 milliards 517 millions 300 mille francs CFA. Il compte s'appuyer sur la performance attendue de l'Agropole Centre comme "élément central" d'un système alimentaire durable du territoire.

Ce mercredi s'est tenu à Kaolack un atelier de restitution et de validation du portefeuille de projets de services agricoles des organisations professionnelles agricoles cibles du projet des départements de Foundiougne (Fatick), Koungheul (Kaffrine) et Nioro du Rip (Kaolack).

"L'atelier rentre dans un cadre beaucoup plus global, notamment l'accompagnement aux agropoles qui sont mis en place dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE) par l'Etat du Sénégal (...)", a expliqué Jean-Charles Faye, directeur exécutif du FNDASP. Cet accompagnement devrait permettre de "pouvoir disposer de suffisamment de matières premières pour les unités agroalimentaires qui sont dans les différents agropoles comme celui du centre du pays", a-t-il expliqué.

Il a rappelé que le projet "Gunge Mbay" vise à promouvoir une dynamique favorisant la participation des petits producteurs ruraux à la dynamique de transformation structurelle de l'économie agroalimentaire du Sine-Saloum (...)". L'enjeu est de "rendre la base productive de ce pôle de développement "plus durable et résiliente" vis-à-vis du changement climatique.

Selon Jean-Charles Faye, ce financement exécuté par l'Agence belge de développement (ENABEL) vient conforter le schéma institutionnel mis en place à travers la Loi d'orientation agro-sylvo-pastorale (LOASP).

Pour l'adjoint au gouverneur de la région de Kaolack chargé des affaires administratives, El Hadji Malick Sémou Diouf, qui a présidé les travaux de cet atelier au nom du ministre de l'Agriculture, de l'Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, ce projet va dans le sens d'améliorer l'agriculture au Sénégal.

"Nous saluons l'initiative de ce projet à sa juste valeur et l'un des aspects importants que nous retenons à travers cet atelier, c'est qu'il s'agit d'une co-construction où les acteurs sont invités à dire leurs besoins. Avec leurs besoins, il y a des prestataires qui les accompagnent pour pouvoir mettre en oeuvre des projets qui pourront être financés", a-t-il expliqué.

Il a insisté sur la redevabilité, un point essentiel projet. "Aujourd'hui, nous sommes dans une logique de performance, dans une logique de résultats. Il n'est plus normal de dérouler un programme alors que derrière, il n'y a pas une obligation de reddition de comptes", a-t-il lancé.

Il estime qu"'il n'est plus question de dérouler un projet et que, in fine, [ses] acquis ne soient pas pérennisés". "Il faut que les acteurs qui étaient ciblés à travers les projets puissent assurer une certaine pérennité", a-t-il insisté.

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