Dans sa prise de parole, l'opposant Khalifa Ababacar Sall a expliqué les raisons de sa participation au dialogue, contrairement à ses camarades leaders de l'opposition dite « radicale » dont il se réclame.
« Je suis membre du F24, je suis membre de "Yewwi askan wi" et pourtant je suis à ce dialogue en tant que leader de "taxawu Sénégal" », a-t-il d'emblée déclaré, ajoutant qu'il fait partie de ceux qui pensent que pendant longtemps et toujours, tout problème va finir autour d'une table.
« Je suis membre de cette opposition dite radicale, mais je suis le seul à prendre part à ce dialogue. Mais, ce qui mérite d'être débattu, c'est pourquoi la défiance, le doute. Ils disent qu'il n'y a aucun sujet nouveau ».
Khalifa Sall d'ajouter que pas moins de « 4 à 5 problèmes ont été discutés et rediscutés sans solution. Mais moi j'ai tenu à venir pour y insister », a expliqué l'ancien maire de Dakar. Ce dernier a rappelé que «la question du troisième mandat n'est pas nouvelle, il faut qu'on en discute. Il faut aussi que tous les candidats puissent participer à l'élection, que le parrainage soit réformé, que des modifications soient apportées sur les articles 57, 29, 30 et autres du Code électoral, que le sort des détenus politiques et des journalistes soit décidé », a plaidé Khalifa Sall. Il pense, enfin, qu'«il faut que nous rassurions ce pays et que nous réconfortions les populations pour leur dire que le Sénégal est un et indivisible ».