Sénégal: Au dialogue national, Baïdy Agne déplore les perturbations de l'activité économique

Dakar — Le président du Conseil national du patronat (CNP), Baïdy Agne, a déploré mercredi la perturbation des activités économiques par les violences politiques.

S'exprimant à l'ouverture du dialogue national au nom du secteur privé, M. Agne a invité les leaders politiques à "se parler".

Il estime que "plus l'échéance électorale de février 2024 se rapproche, plus elle suscite intérêt et passion, ainsi que des convoitises".

"Arrêtons de jouer avec le feu ! Arrêtons de jouer avec le feu ! [...] Ne dormons pas sur nos lauriers. Si nous dormons sur nos lauriers, nous allons le regretter", a averti pour sa part le représentant de l'Eglise catholique, Philippe Abraham Birane Tine.

"Parlons de la crise des valeurs. Je ne sais pas si elle vous interpelle, mais elle m'interpelle", a-t-il ajouté.

Macky Sall a lancé un appel au dialogue entre les leaders politiques du pays, dans un climat très tendu, marqué par de nombreuses arrestations dans les rangs de l'opposition.

En même temps qu'il a invité l'opposition au dialogue, le chef de l'Etat a nié l'existence de "détenus politiques" au Sénégal.

Plusieurs leaders politiques, dont le chef de l'opposition, Ousmane Sonko, ont rejeté son appel au dialogue du chef de l'Etat.

D'autres concertations similaires tenues entre 2016 et 2021 n'ont pas abouti à des acquis démocratiques pour le pays, selon M. Sonko.

L'ex-parti au pouvoir, le PDS d'Abdoulaye Wade, et la coalition Taxawu Senegaal, dirigée par Khalifa Sall, un ancien maire de Dakar, ont accepté de participer à la concertation.

Macky Sall a évoqué la possibilité d'une amnistie des faits pour lesquels certains leaders politiques ont été condamnés à des peines de prison les privant de leurs droits, ceux de voter et de se faire élire notamment.

C'est à ce titre que le PDS et Taxawu Senegaal ont accepté de prendre part au dialogue national, Karim Wade et Khalifa Sall, leurs leaders, ayant été condamnés en 2015 et 2018 à des peines de prison les privant de leurs droits politiques.

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