Le Zaouli, appelé également « Djela Lou Zaouli » désigne à la fois un masque, un costume et une danse traditionnelle profane du peuple gouro principalement établi au centre-ouest du pays, notamment à Bouaflé, Zuénoula, Sinfra, Oumé, Vavoua et une partie à Daloa.
Le Zaouli qui rend hommage à la beauté féminine en s'inspirant de deux masques : le Blou et le Djela, a été porté pour la première fois par le danseur Kouaï Bi Voïzié. Le Zaouli est né dans les années 1950.
C'est ce masque qui associe la sculpture, le tissage, la musique et la danse, inscrit sur la liste prestigieuse du patrimoine mondial de l'Unesco en 2017, qui était au coeur de la 3e édition de Zuénoula Festival. Qui s'est déroulé durant trois jours (du 25 au 27 mai) à Gohitafla autour du thème : « Quelle contribution de la jeunesse et de la femme dans la lutte contre le changement climatique dans la Marahoué ? ».
Les festivaliers ont eu droit, selon la note d'information, à un concours de gastronomie portant sur les mets de la région, un concert géant avec des artistes tradi-modernes et locaux.
A l'ouverture des festivités à Gohitafla le 25 mai, le public constitué de jeunes, vieux, enfants, autorités administratives, politiques et culturelles venus des contrées de Zuénoula, a eu droit à des prestations de danses Zaouli des villages de Zrabisseifla (village du fondateur du zaouli), Sienfla et Bouafla.
Aussi, la danse mystique de Saaplô du village de Bohizra a fait une prestation qui a émerveillé plus d'un. Ce qui confirme la riche culture du peuple gouro qui allie chant et danse.
A la clôture des festivités le samedi 27 mai 2023, le préfet du département de Zuénoula, Kouakou Yao, s'est réjoui de la mobilisation autour de ce rendez-vous de valorisation de la culture du peuple gouro. Et de souligner : « Zuénoula et Gohitafla regorgent d'autres danses et masques ».
C'est pourquoi il invite les cadres et populations à accompagner les promoteurs de Zuénoula Festival pour les encourager à pérenniser ce riche patrimoine culturel.