Dans son discours de clôture de la cérémonie de lancement du Dialogue national, ce mercredi, le chef de l'Etat, Macky Sall, a abordé les violences notées, depuis quelques semaines, au Sénégal.
« Il y a une situation nouvelle dans notre pays où certains acteurs ont choisi de détruire la République. C'est leur choix. Et face à ce choix, je suis obligé de défendre cette République et quoi que cela puisse coûter. Nous ne pouvons pas accepter dans ce pays, des gens qui, au quotidien, menacent des juges et recherchent leurs domiciles et d'y mettre le feu », avertit le Président de la République.
Non sans s'indigner des critiques dont fait l'objet le Sénégal à l'international. « Nous suivons tous ce qui se passe dans ce pays. Il y a une campagne de dénigrement orchestrée contre la République. S'il s'agissait simplement de ma personne, je pourrais me défendre. Mais contre la République, le Sénégal, ça je ne l'accepterai jamais », ajoute Macky Sall.
Toujours dans cette même logique, le Chef de l'Etat a félicité les forces de défense et de sécurité qu'il considère comme une force républicaine connue et reconnue par les nations unies. Ces accusations disant que les forces de défense et de sécurité tirent sur les manifestants, n'est point conforme à la réalité. « Quel est l'intérêt pour la police et la gendarmerie de tirer sur des manifestants ? Il nous faut faire respecter la loi. Que les gens arrêtent de mettre le feu dans le domicile des gens gratuitement. Nous ne pouvons pas laisser cette situation perdurer », a servi Macky Sall aux fauteurs de troubles en leur précisant que l'État ne démissionnera jamais dans sa responsabilité régalienne qui est d'assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens.
S'agissant, par ailleurs, de la question de la troisième candidature, il fait savoir lors de son discours qu'« il faudra me supplier pour que je vous cède mon mandat. Parce que je peux vous le céder gracieusement si vous n'y mettez pas la forme. Mais dire par la force que je ne serais pas candidat au nom de quoi ».
A l'en croire, « ceux qui combattent le mandat sont ceux qui ont voté le référendum en disant que si le oui passe le président fera deux mandats. Et que tout le monde le sait, tout le monde sait lire le droit ».