Congo-Brazzaville: Médias - Vers l'institutionnalisation d'une journée du régulateur au Congo

Au cours de la conférence-débat organisée par le Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC) intitulée « Journée du régulateur du Congo », la majorité des intervenants a suggéré à l'organe de régulation des médias de murir cette idée pour aboutir à l'institution d'une journée qui sera célébrée désormais le 31 mai de chaque année.

Dans son mot de clôture de la conférence-débat, le président du CSLC, Philippe Mvouo, a marqué son accord sur la proposition d'une journée du régulateur avant de renchérir que le collège des membres de cette institution va prendre une délibération y relative puis proposer au gouvernement un avant-projet de décret portant institution de cette journée.

Il a annoncé, par ailleurs, que pour maintenir la flamme allumée avant que le gouvernement ne prenne le texte réglementaire, le CSLC organisera, le 31 mai de chaque année, des « formes des universités de la presse » au cours desquelles des thématiques liées à la sécurité des professionnels de la communication et de l'information, à la déontologie, à l'éthique et à la pratique du métier du journaliste... seront au menu.

Au cours de la conférence-débat, trois sous-thèmes ont été exploités, à savoir « Présentation de la nouvelle loi sur les missions du CSLC et son interaction avec la presse et les institutions nationales » par Joachim Mbanza, haut conseiller et président de la Commission administrative et juridique ; « Liberté d'expression et liberté de la presse : quelles limites ? » par le Dr Godefroid Yombi, haut conseiller et président de la Commission publicité; et « Réseaux sociaux : pour ou contre ? » par Dominique Asie, haut conseiller et rapporteur de la Commission administrative et juridique.

%

Le premier conférencier a présenté les innovations apportées dans la nouvelle loi organique avant d'insister sur l'interaction entre le CSLC, la presse et les autres institutions nationales. Pour tout dire, le CSLC a des relations de partenariat avec les autres institutions nationales et la presse.

Parlant des limites entre la liberté d'expression et la liberté de la presse, Godefroid Yombi a indiqué que la liberté d'expression est un fait naturel. Elle est consacrée par la Déclaration universelle des droits de l'homme. Par contre, a-t-il ajouté, la liberté de la presse au Congo est encadrée par des textes réglementaires pour que les journalistes ne versent pas dans le libertinage.

Pour ce qui est des réseaux sociaux, Dominique Asie a noté que bien qu'ils soient des sources d'informations, ils échappent à la régulation et tout citoyen a un libre accès pour publier ses sentiments et ses émotions. Par contre, il a formulé le souhait de voir les médias en ligne être tenus par des journalistes professionnels afin d'éviter tous les dérapages auxquels on assiste.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.